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Auteur : Mikhail KOSTRIKOV

Atomic Heart, ce n’est pas du jeu,

Mikhail KOSTRIKOV

Comment jouer à la fois sur la nostalgie de l’URSS et en amplifiant les peurs de tout ce qui en faisait la force (le collectif) telle est l’opération menée par ce jeu vidéo en Russie. En occident, la Russie et l’Union soviétique étant devenues purs fantasmes le jeu devient encore plus pervers. Détruire la mémoire en feignant de la célébrer, cela ressemble fort à ceux qui vantent le “communisme” pour mieux en détruire la réalité de ce qu’il a effectivement apporté à ceux qui l’ont vécu et au monde entier (note de Danielle Bleitrach traduction, de Marianne Dunlop pour histoire et société)

Une vraie “daube” antisoviétique – c’est ce qui m’est venu immédiatement à l’esprit après avoir pris connaissance du jeu largement annoncé appelé Atomic Heart. Il est aujourd’hui loué et décrit comme une “percée”, “de classe mondiale”, “notre réponse à l’Occident”, etc. Mais après avoir vu le jeu, il m’est impossible de partager ce ravissement. Le sujet des jeux vidéo apparaît rarement dans les pages de notre journal, mais aujourd’hui, il s’agit d’un cas où cela est peut-être nécessaire. L’auteur est loin de critiquer en bloc tous les jeux vidéos. Et je dois l’avouer : il m’arrive de jouer. Le jeu est une partie importante de la société moderne et de sa culture. Il en est de toutes sortes, comme pour les livres ou les films. Il y a des chefs-d’œuvre parmi eux – ce sont, en effet, des œuvres d’art. Et les jeux, comme tout produit de la culture de masse moderne, peuvent être chargés d’idéologie et de propagande. L’ignorer est naïf et extrêmement dangereux en politique. Quel est (…) Lire la suite »