LGS présente ici un article de Dayan Jayatilleka suivie d’une réaction de Jean-Pierre Page.
Dans la construction d'un nouvel imaginaire public, comme dans toute autre forme d'activité humaine, vous êtes pris entre deux réalités : vous devez rebrousser chemin jusqu'au point où vous vous êtes trompé, mais vous ne pouvez pas rentrer chez vous.
La crise politique actuelle nécessite des réponses aux réalités de notre temps, l'ordre mondial actuel à la fois dans ses dimensions politiques et économiques, que certains marxistes pourraient définir comme l'impérialisme néolibéral. « Notre temps » ici se réfère à l'histoire du monde après la chute du socialisme mondial. A gauche ou au centre-gauche progressiste, il y a une absence d'imaginaire public global. Ou plutôt, il n'est plus « global ». Ce que nous avons, ce sont des blocs d'opinions concurrents, chacun contenant des éléments légitimes et justifiables. Mais ces blocs d'opinion concurrents et intérieurement contradictoires s'entrechoquent et se confondent, pour former des ensembles complexes, hétérodoxes et fluides sans (…)Lire la suite »