Il ne tient qu’à nous de faire en sorte que le débat sur les relations du travail ne se limite pas aux quatre murs du Parlement. Ne laissons pas les médias définir le cadre du dialogue.
Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, deux informations, caractéristiques de la situation actuelle, ont circulé. La première a trait au fait que près d’un million de travailleurs du secteur privé sont payés avec un retard allant jusqu’à cinq mois. La seconde est que l’ OPAP (ndlt : équivalent de La Française des Jeux) a augmenté ses bénéfices nets de 38% et augmentera ses dividendes pour 2014 de 180%. Le rapprochement entre ces deux images n’a rien de paradoxal. Au contraire le lien entre elles constitue la réalité de la crise. C’est à dire un processus d’accumulation de richesse, dont la base a été la dévalorisation violente du travail.
La crise humanitaire n’est pas apparue lors d’une catastrophe naturelle. L’offensive contre le travail fut un élément organique de cette réalité. Aujourd’hui le salaire dont disposent 45% des salariés est inférieur à 751€. Jusqu’à 2012 ce pourcentage n’était que de 17%. La dissolution des conventions collectives a conduit à des (…)Lire la suite »