Désormais on le sait. On en a même la preuve. Les États-Unis n’ont pas d’amis. Ou si peu : le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
Certes, ce pays n’a jamais fait mystère de la prépondérance de ses intérêts nationaux dans la conduite de ses relations internationales. Mais les révélations sur la réalité de l’activité d’écoute de la NSA viennent de provoquer le réveil en sursaut d’une Europe stupéfaite d’apprendre qu’en étasunien, “allié” ne veut pas forcément dire “ami”.
Apprendre que l’Allemagne est autant écoutée par “Big Brother” que l’est la Chine a certainement de quoi troubler sur le Vieux continent. En France, c’est De Gaulle qui prend sa revanche sur l’atlantisme exalté de Sarkozy ! L’Élysée était écouté depuis au moins son prédécesseur et l’entrée de la France dans l’Otan ne lui a pas épargné la surveillance électronique à laquelle est finalement soumise la terre entière.
Si, au-delà du geste parjure d’espionner ses propres “amis”, les agences étasuniennes remplissent là une fonction traditionnelle des États. Cette fonction n’est pas régie par la seule finalité sécuritaire ; elle concerne les (…)Lire la suite »