Le procureur Mueller a rendu son rapport et le ministre de la justice américain nommé par Trump, Barr, en a donné un résumé qui n’a pas été dénoncé par Mueller qui donc est fiable. L’information essentielle du rapport est qu’il n’y a pas de preuve de conspiration ou collusion entre Trump et la Russie.
Ce soupçon de conspiration était la raison principale de la nomination du procureur spécial et donc, sur ce plan là, le Russiagate s’écroule. Après 3 ans de polémique et 22 mois d’enquête avec des moyens énormes, ce qui s’écroule est en fait une cabale ou une théorie du complot ourdie par le clan Clinton et constamment vendue par des médias dits « libéraux » proche des Démocrates néolibéraux.
Le rapport Mueller, dans ce que l’on sait par le résumé de 4 pages, confirme par ailleurs tout un tas de violations du droit par des proches de Trump, violations que nous connaissions déjà par les divers reportages ou livres comme celui de Bob Woodward, Fear : Trump in the White House.
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Le 19 décembre 2018 le président américain annonçait qu’il retirait les troupes américaines de Syrie. Sa décision qui correspondait à une promesse de campagne devait s’appliquer dans les 30 prochains jours. Il a aussi ajouté qu’il allait retirer 7000 soldats d’Afghanistan. Toute la classe politique américaine ou presque a alors repris son antienne : Trump ne respectait pas les alliés des États-Unis, mettait en danger les Kurdes, ne finissait pas le boulot contre l’État islamique et donnait carte blanche à la Russie et à l’Iran. Son ministre de la défense, Mattis, un va-t-en-guerre confirmé et responsable de la destruction de Falloujah en Irak [9] et auteur de phrases dignes d’un psychopathe [10] a démissionné.
On aurait pu croire que les États-Unis avaient toujours respecté leurs alliés, en Irak en 2003 par exemple, et qu’ils étaient soudain en train de gagner la guerre asymétrique en Afghanistan, ce qui s’est avéré impossible en 17 ans de présence militaire dans ce pays. Alors (…)Lire la suite »
Partons d’une interprétation largement partagée dans le monde intellectuel et médiatique : Trump, l’oligarque américain, est une catastrophe sur tous les plans, écologique, économique, géopolitique et sur le plan de l’égalité entre hommes et femmes, et entre groupes ethno-raciaux. Ce postulat ne sera pas remis en question ici. Cependant ceux qui s’opposent à lui, ou disent s’opposer à ses politiques, sont souvent pris dans des contradictions et des alliances fort étranges. Dès avril 2017, Matt Taibbi, un journaliste qui parle russe, avait évoqué un « Putin derangement syndrome », une forme d’hystérie de masse évoquant une conspiration qui affectait les médias américains [19]. Le dérangement politique n’a cessé de s’aggraver.
Il y a tout d’abord « l’opposition inauthentique », selon le mot de Sheldon Wolin [20], c’est à dire tous ceux qui appartiennent au parti démocrate mais votent les crédits militaires ou encouragent Trump à déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem, voire (…)Lire la suite »
Les annonces médiatiques suite au rapprochement entre Cuba et les États-Unis puis à l’annonce d’un accord possible à Lausanne entre l’Iran et le groupe dit 5 + 1 sur le nucléaire iranien ont, à juste titre, conduit beaucoup d’observateurs à faire des commentaires positifs sur la nouvelle orientation de la politique étrangère américaine. Tout le monde n’est pas d’accord avec cette appréhension, les Républicains américains les plus réactionnaires et les plus conservateurs dans la classe politique iranienne ne voient pas l’annonce d’un accord d’un très bon œil. Israël veut le faire capoter mais la réaction médiatique et politique dominante a quand même été positive. De la gauche radicale aux libéraux américains, tout le monde note avec satisfaction que la diplomatie a pris la place de la guerre ou d’un conflit larvé. Il faut donc saluer ce choix de l’Administration Obama qui a su se départir des préférences guerrières affichées sur sa droite et, apparemment, mettre fin à cinquante ans (…)Lire la suite »