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Auteur : Alain GRESH

Macron, les CSP+ et - sont complices des sionistes coupables d’assassinats avec préméditations des civils Palestiniens

Alain GRESH, Sarra GRIRA
Trop peu, trop tard. On ne peut qualifier autrement la pudibonderie des mots d’Emmanuel Macron face à la guerre génocidaire qui se poursuit dans la bande de Gaza. Il ânonne d’abord un vœu pieux, qui sonne bien trop faux : « Il faut que les opérations israéliennes cessent à Rafah. » Mais contrairement à ce que le président français affirme laconiquement, ce n’est pas aujourd’hui mais depuis plusieurs mois qu’il n’y a plus de zone sûre pour les Palestiniens. Qui se souvient que le président Emmanuel Macron avait déclaré que Rafah constituait « une ligne rouge » ? Ce dernier a fait mine, depuis l’Allemagne, de tenir ses positions, sur lesquels pourtant il n’a cessé de reculer à chaque nouvelle violation de la part d’Israël. Droit dans ses bottes, il a rappelé « le droit d’Israël à se défendre » — comme si le droit international pouvait concevoir que l’on puisse se défendre contre ceux qu’on occupe — ; mais, surtout, il désigne un seul coupable : « Le Hamas est responsable de cette (…) Lire la suite »
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Le meurtre de Shirin Abou Akleh n’est pas un acte isolé, mais un crime collectif.

Alain GRESH
Le 11 mai 2022, la journaliste d’Al-Jazira Shirin Abou Akleh était tuée alors qu’elle couvrait un assaut sur Jénine. L’affaire aurait pu être enterrée, elle n’était ni la première ni la dernière journaliste palestinienne tuée par les forces israéliennes sans que jamais aucun militaire n’ait été poursuivi. D’ailleurs, dans un premier temps, Israël accusa des groupes armés palestiniens, avant finalement de reconnaitre qu’il y avait une « forte possibilité » que son armée soit responsable, mais sans prendre la moindre mesure contre les responsables de ce crime, une impunité qui est la règle dans ce pays. La popularité régionale et internationale de Shirin, sa double nationalité palestinienne et étasunienne, ont rendu un peu plus difficile l’enterrement de ce forfait. D’autant qu’une enquête de CNN concluait, avec de nouvelles images, qu’il s’agissait d’une attaque délibérée. En novembre 2022, le FBI ouvrait une enquête, dénoncée par Tel-Aviv, mais elle est au point mort. Pourtant, (…) Lire la suite »

Il y a vingt ans, la loi contre le voile : aux origines d’une « nouvelle laïcité », plus punitive, plus excluante

Alain GRESH, Charles MERCIER, Jean BAUBEROT

Le 15 mars 2004, le parlement français adoptait la loi sur « le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Ce vote faisait suite aux travaux de la commission Stasi à laquelle participait Jean Baubérot, et qui facilitera l’adoption d’une nouvelle conception de la laïcité. C’est son témoignage que nous publions ci-dessous, avec une introduction d’Alain Gresh.

Ce que l’histoire retiendra de la commission Stasi, du nom de Bernard Stasi, ancien ministre et ancien député centriste, mise en place le 3 juillet 2003 et qui a remis ses conclusions au président Jacques Chirac le 11 décembre de la même année, c’est qu’elle a prôné l’interdiction des signes religieux dans les écoles. Elle a facilité le vote d’une loi en ce sens le 15 mars 2004, texte que tout le monde désignera comme « loi sur le foulard », malgré son titre officiel, « loi encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Alors qu’au départ bon nombre de ses membres étaient hostiles à cette mesure, ils vont s’y rallier au fil des mois et adopter la vision selon laquelle la France ferait face à une « agression », selon les termes du président Chirac. La commission Stasi, au-dessus de tout soupçon ? La France vit un printemps 2003 agité, avec des enseignants en (…) Lire la suite »
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Antisémitisme. L’extrême droite blanchie par son soutien à Israël

Alain GRESH, Sarra GRIRA
La scène aurait été impensable il n’y a pas si longtemps : des députés et des partisans de l’extrême droite, pour certains compagnons de route du Groupe union défense (GUD), défilant aux côtés de groupes extrémistes juifs comme la Ligue de défense juive (LDJ) et le Bétar, dans la « marche contre l’antisémitisme » du 12 novembre à Paris. Au même moment, une partie de la gauche, qui a accepté de servir de caution à cette manifestation, se faisait huer. En quelques semaines, les autorités françaises, aidées par nombre de forces politiques et de médias, ont levé le dernier obstacle à la « normalisation » de l’extrême droite dans l’espace politique, en tolérant, voire en se félicitant de la participation du Rassemblement national (RN) et de Reconquête à la marche du 12 novembre contre l’antisémitisme. La haine des juifs n’est donc plus liée aux héritiers du Front national — parti cofondé par un ancien Waffen SS — qui continuent à affirmer que Jean-Marie Le Pen n’est pas antisémite. (…) Lire la suite »

Jean-Luc Mélenchon. À Gaza, « ce n’est pas de la légitime défense mais un génocide »

Jean STERN, Alain GRESH

Cible de nombreuses critiques depuis des semaines, l’ancien candidat à la présidence de la République répond aux questions d’Orient XXI. Il explique pourquoi les fractures deviennent béantes entre l’Occident et le reste du monde sur le « deux poids deux mesures » en œuvre dans le soutien à Israël. Jean-Luc Mélenchon dénonce la polémique sur l’un de ses tweets et réfute sa mise en cause pour antisémitisme. Au-delà, il dresse un éloge du non-alignement comme « morale pour l’action politique ».

Orient XXI. — Tenir bon, c’est l’une de vos formules favorites en politique. Comment « tenir bon » pour un Gazaoui aujourd’hui, compte tenu de l’ampleur et de la répétition des destructions, depuis maintenant plusieurs semaines ? Compte tenu aussi de l’abandon des Gazaouis par la communauté internationale depuis des décennies. Jean-Luc Mélenchon. — Je suis depuis longtemps marqué par le caractère abominable de la situation à Gaza. C’est pour moi un choc moral absolu. Plus de deux millions de personnes ont été enfermées dans une sorte de prison à ciel ouvert. Je ne peux y reconnaître Israël comme organisateur d’une chose pareille, au vu de l’histoire de la persécution des juifs dans le monde et des raisons présentées pour la création de son État. Gaza est aussi un symptôme terrifiant de la nécrose de ce qui est appelé « l’Occident ». L’incapacité à mettre un terme immédiatement à une abomination comme celle-là est un signe de déchéance morale pour tous ceux qui trouvent que c’est (…) Lire la suite »
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Jeremy Corbyn, les Palestiniens et l’antisémitisme

Alain GRESH

Encore une attaque contre Jeremy Corbyn, dirigeant du Parti travailliste britannique. Encore des accusations d’antisémitisme.

Depuis des mois, Jeremy Corbyn est l’objet d’une campagne orchestrée par le lobby pro-israélien au Royaume-Uni avec l’appui de la droite de son propre parti (le Parti travailliste) et du Parti conservateur. Il est accusé régulièrement d’antisémitisme. Celui qui est ainsi visé est l’un des dirigeants politiques européens à avoir dénoncé constamment et sans fléchir, malgré tous les chantages, l’occupation israélienne, les assassinats à Gaza, la politique du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Le dernier épisode de ces polémiques remonte à quelques jours et est rapporté, en termes plus que discutables, par le quotidien Le Monde : Benyamin Nétanyahou est intervenu, lundi 13 août, dans la controverse sur l’antisémitisme qui déchire le Parti travailliste britannique. Sur Twitter, le premier ministre israélien a demandé une “condamnation sans équivoque” de Jeremy Corbyn, le leader du Labour. Celui-ci est accusé d’avoir déposé, en 2014, une gerbe de fleurs sur la tombe des membres de (…) Lire la suite »

Comment la France est devenue une cible « légitime » pour les groupes djihadistes

Alain GRESH, Jean-Pierre SERENI

Il n’existe aucun rapport entre la politique française au Proche-Orient ou au Sahel et les attentats dont elle a été la victime : telle est la doxa qui domine à Paris. Ce ne seraient pas les guerres que la France mène « là-bas » qui provoqueraient des répliques meurtrières sur son sol, mais la haine de « nos valeurs », de « nos idéaux », voire du mode de vie hexagonal. Pourtant, toute l’histoire récente enseigne le contraire.

Au temps des colonies, le scénario des expéditions militaires outre-mer était simple : la guerre se déroulait exclusivement sur le territoire de la victime et l’agresseur n’imaginait pas que ses villes et ses villages puissent être la cible de contre-attaques ennemies. Non sans raison. La supériorité de ses armements, sa maîtrise absolue des mers et l’absence de toute « cinquième colonne » active sur son sol l’interdisaient. Le Royaume-Uni et la France ont conquis la presque totalité du globe au XVIIIe et au XIXe siècle selon ce schéma très différent des guerres européennes où les destructions, les morts et les blessés n’épargnaient aucun pays ni aucune population civile en dehors de l’insulaire Royaume-Uni. Désormais, il n’en va plus de même. Certes, la bataille reste toujours inégale, même si l’Organisation de l’État islamique (OEI) dispose d’un territoire, administre des millions d’habitants et défend ses frontières. Mais un équilibre de la terreur s’ébauche et les (…) Lire la suite »

Georges Ibrahim Abdallah, trentième année dans les prisons françaises. Un appel d’élus

Alain GRESH
J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises le cas de Georges Ibrahim Abdallah, notamment dans Le Monde diplomatique (avec Marina Da Silva, « Georges Ibrahim Abdallah, un prisonnier politique expiatoire », mai 2012). Il entame, demain 24 octobre 2013, sa trentième année d’incarcération. Il existe peu de prisonniers politiques qui sont, à l’heure actuelle, encore embastillés pour une si longue période, à part des Palestiniens oubliés de tous et, à ma connaissance, personne d’autre. Son sort est tellement scandaleux que même l’ancien préfet Yves Bonnet, patron de la Direction de la sécurité du territoire (DST) de 1982 à 1985, et ex-député UDF, demande sa libération (« Le sort de Georges Ibrahim Abdallah », Sud-Ouest, 17 septembre 2013). Lire également « Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier des raisons d’Etats », par Pascal Priestley (TV5 monde, 24 octobre 2013). Un livre témoignage, Où le sang nous appelle (Le Seuil), écrit par Daniel Schneidermann et Chloé Delaume, évoque longuement (…) Lire la suite »

Une chanson pour Gaza : le Crif pour la censure ?

Alain GRESH
La liberté d'expression a des limites, tout le monde vous le dira. Il est bien sûr légitime de publier des caricatures du Prophète de l'islam, de conspuer l'islam à longueur de colonnes, de considérer les musulmans comme des « ennemis de l'intérieur » qu'il nous faut dénoncer, en revanche, critiquer Israël devient de plus en plus risqué. Dans un article publié le 15 octobre sur le site du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) intitulé « Une chanson qui risque de promouvoir la haine d'Israël chez les jeunes », l'auteur prend à partie la chanson « Une vie de moins », du groupe Zebda, dont les paroles ont été écrites par Jean-Pierre Filiu. Il écrit : « Le premier symbole auquel s'attaque la chanson est la valeur supérieure de la vie dans le judaïsme avec le titre, "Une vie de moins" , qui suggère le peu de cas que les Israéliens feraient de la vie des Palestiniens (comme si une vie de plus ou de moins ne changeait pas véritablement la donne). Ce (…) Lire la suite »

Propagande et désinformation à l’israélienne (I)

Alain GRESH
Je signalais, dans un précédent envoi, cet article de Serge Dumont dans le quotidien suisse Le Temps (8 janvier) : « Israël muscle sa riposte sur le Net ». On y lisait notamment : « Peu après la fin de l'opération "Plomb durci" (l'invasion de la bande de Gaza en janvier dernier), Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d'Ehoud Olmert, a rapidement pris conscience de l'ampleur de la vague de protestations soulevée par la destruction massive des infrastructures civiles palestiniennes. Elle a alors autorisé son département à recruter des jeunes fans d'informatique pratiquant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères afin de répondre aux critiques qui fusaient dans les blogs ainsi que dans le courrier électronique des grands journaux européens et américains. » Au-delà , c'est toute une entreprise de propagande qui se met en place à partir d'Israël. Et elle se traduit par un manuel diffusé par The Israel Project, une officine de (…) Lire la suite »