9 février 2010
Pascual SERRANO, Santiago ALBA RICO, Belen GOPEGUI, Carlos FERNANDEZ LIRIA
A partir d’une Histoire parfaitement semblable, à base de colonialisme et de sous-développement, le socialisme a fait infiniment plus pour Cuba que le capitalisme pour Haïti ou le Congo.
Nous vivons un temps propice à la réflexion économique. Après quelques décennies de prédominance néolibérale sous le patronage de l'Ecole de Chicago, l'économie mondiale affronte une crise aux conséquence imprévisibles, certes, mais de toutes façons d'une gravité extrême. La moindre des choses que nous sommes en droit de demander à l'esprit scientifique c'est de changer de modèle, d'inverser les évidences, en somme de réagir face à cette banqueroute intellectuelle qui a empêché et le diagnostic et l'anticipation de cette catastrophe annoncée. Mais est-ce cela qui est fait ?
Nous avons connu diverses versions plus ou moins destructrices du capitalisme, tout comme du socialisme. Mais par rapport à la logique interne qui différencie les deux systèmes, quelque chose, aujourd'hui, devrait nous intéresser vivement. Le socialisme peut cesser de croître et le capitalisme, non. Le socialisme peut ralentir sa marche, le capitalisme, non.
Pensons à l'exemple de Cuba. Lorsque l'URSS s'est (…) Lire la suite »