Par Jean Geronimo, Spécialiste des questions économiques et géostratégiques russes. Université Pierre Mendès France, Grenoble II. A l'heure d'un risque d'embrasement de l'Est ukrainien, sonnant comme un cri de révolte et d'incompréhension face à une évolution politique en partie impulsée de l'Etranger, la maladresse de l'ingérence occidentale risque de coûter très cher au peuple de Kiev.
En se rendant à Kiev pour soutenir les opposants y compris d’extrême droite au régime ukrainien, Catherine Ashton assume un acte hostile à la Russie, qui avait demandé à l’UE de ne pas intervenir. Ce soutien des puissances occidentales à la troublante « révolution » ukrainienne vise-t-il à faire entrer ce pays dans le giron de l’UE et de l’OTAN, et aussi à empêcher le retour de la Russie comme grande puissance en cherchant son affaiblissement régional ?