Début mai, j’avais écrit « Gardez à l’esprit que Saïf Kadhafi pourrait jouer un rôle important dans le futur. »
Beaucoup d'étrangers ont été surpris d’apprendre que Saïf Al Islam Kadhafi, l’héritier naturel de son père, avait été libéré d'une prison libyenne de Zintan, mais ce n’est rien en comparaison de ce qui pourrait se produire : son retour au pouvoir d’une manière ou d’une autre.
Pendant le soulèvement du printemps arabe de la Libye en 2011, Saïf a rejoint son père et ses frères sur les barricades pour combattre les rebelles soutenus par l'OTAN dans une âpre guerre révolutionnaire. Les rebelles ont par la suite attrapé et assassiné son père et son frère Mouammar Moatassim à Syrte, mais Saïf, lui, a été capturé vivant alors qu’il essayait de fuir à travers le désert du Sahara au Niger.
Il a peut-être dû sa bonne fortune au fait que les unités qui l’ont capturé étaient de Zintan, une ville montagneuse du sud de Tripoli, qui a combattu par la suite l’Aube de Libye, un (…)Lire la suite »
Penchons-nous sur le dernier « festival d’erreurs », en Libye, que nous devons au trio Etats-Unis/0NU/Royaume-Uni, ainsi qu’au Conseil de la présidence (CP) et au Gouvernement d’entente nationale (GEN) qu’ils ont nommé.
L’Est de la Libye a fait imprimer quatre milliards de dinars libyens par une firme russe ; les premières livraisons sont arrivées et ils seront disponibles dans les banques à partir du 1er juin. La semaine dernière, le Conseil de la présidence (CP) a écrit au Gouvernement des États-Unis que les quatre milliards de dinars étaient de la fausse monnaie. Les États-Unis ont publié une déclaration formelle, pas de Washington mais sur la page Facebook de l'ambassade américaine en Libye, pour dire que c’était bien de la fausse monnaie. Mais l'autre jour, le CP/GEN et son premier ministre, Fayez Serraj lui-même, ont fait volte-face et ont déclaré qu’en fait, la monnaie en cours d'impression en Russie était légale. Qu'est-ce que tout cela signifie ? Les Etats-Unis vont-ils eux aussi revenir sur leur déclaration disant que le gouvernement démocratiquement élu de Tobrouk, et reconnu à l'échelle internationale, imprime de la fausse monnaie ? Serraj essaierait-t-il se faire bien voir du Kremlin (…)Lire la suite »
Les retombées de la crise qui perdure en Libye se feront sentir durement dans les pays européens, ceux du Sud en particulier.
Les milices de Tripoli et des villes de l’ouest continuent à se faire des centaines de millions de dollars en envoyant toujours plus de dizaines de milliers de migrants vers l'UE.
La situation s’est encore dégradée, la semaine dernière, à la suite d’un certain nombre de déclarations et d'événements, mais si vous ne lisez que les médias mainstream, je ne vous en voudrai pas d’avoir un avis différent. D’abord, Le ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, Philip Hammond, a annoncé qu'il n'avait pas besoin du Parlement pour envoyer des troupes qui impliqueraient le Royaume-Uni dans un bourbier similaire à celui qu’elles ont subi en Afghanistan. Hammond a rétropédalé, quelques heures plus tard, sous la pression du Parlement.
Pendant ce temps, l'ONU et l'UE ont également déclaré qu'ils allaient changer le statut de reconnaissance officielle (…)Lire la suite »