On va essayer de régler une fois pour toutes le sort d’« auteure » (mais pas « facteure) ou encore « recteure » (mais pas « instituteure »). Pourquoi faut-il à tout prix violer la langue française au prix d’une horreur (horreur ?) langagière et visuelle alors que le français est si riche en ressources, et que rien n’oblige à jouer au kéké en voulant le beure et l’argent du beure (sic).
En 2008, Aurore Évain, qui se présente comme « Metteuse [le correcteur automatique – à moins que ce soit une correcteuse – s’obstine à imposer “ menteuse ”] en scène – Autrice – Editrice – Chercheuse » et non …, publiait dans la revue scientifique SÊMÉION, Travaux de sémiologie 6, un long article sur le mot “ actrice ”, un vocable dont on ne peut que recommander l’usage en s’inspirant tout bêtement d’actrice ou de factrice. En deux mots, lorsqu’on dit « actrice » on ne roule pas des mécaniques : on impose sa légitimité en tant que femme. Comme le démontre Aurore Évain. (LGS)