Ce qui se passe actuellement à Gaza est un génocide. Je pleure mes amis, mes voisins et ma famille dans la plus grande tristesse, mais ce n'est pas seulement de la tristesse que je ressens.
Les frappes aériennes israéliennes répétées sur le camp de réfugiés de Jabalia, à Gaza, dépassent l'entendement. Pendant au moins 10 des 40 derniers jours, des missiles se sont abattus sur le camp de réfugiés le plus densément peuplé de toute la bande de Gaza.
Et pas seulement de jour, mais aussi de nuit. Les bombardements sont perpétrés dans le noir, quand l'électricité est coupée et que la seule lumière vient des feux qui brûlent. Ils ont lieu quand internet est coupé, quand les journalistes sont abattus, pour cacher leurs crimes, l'immolation d'enfants par le feu.
J'ai une longue histoire et des liens étroits avec les personnes de ce camp. Mes amis, mes anciens collègues, mes patients et les personnes que je connais depuis des décennies grâce à mon travail de médecin à l'hôpital Al-Awda de Gaza vivent dans ce camp. Des enfants qui ont grandi et sont venus à la bibliothèque que j'ai fondée à Jabalia, qui sont aujourd’hui des jeunes hommes et des jeunes femmes, avec leurs (…)Lire la suite »