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Auteur : Slobodan DESPOT

Le Camion Blanc

Slobodan DESPOT
A 3 h 52 du matin, le 15 juillet, le président de la République française publiait via son compte Twitter un message prévisible, mais à tout prendre stupéfiant : « Nous allons intensifier nos frappes en Syrie et en Irak. Nous continuerons de frapper ceux qui nous menacent. » #Nice (15.07.16 03:52) Que signifie cette prise de position ? 1) Que l’Elysée, quelques heures à peine après l’attentat, sait déjà tout — ou prétend déjà tout savoir — des mobiles, des soutiens et des réseaux de l’homme qui a commis l’attentat de Nice (identifié comme un Tunisien résidant en France). 2) Que l’Elysée établit un lien direct entre cette tragédie et l’Etat islamique (puisque c’est officiellement l’EI que visent les « frappes » de l’aviation française en Irak et en Syrie). 3) Que l’Elysée pense (ou semble implicitement penser) qu’en « intensifiant les frappes » contre l’EI on pourra remédier au problème des tueries de masses en France, assimilées à du terrorisme islamique lié au courant (…) Lire la suite »
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"les Occidentaux ont pour système de soutenir et de porter aux nues à l’Est des gens qu’ils s’empresseraient de jeter en prison chez eux."

Ukraine : un scénario à la yougoslave ?

Slobodan DESPOT

FIGAROVOX - L’écrivain serbo-croate Slobodan Despot relève de nombreuses similitudes entre la crise ukrainienne et le conflit qui a déchiré la Yougoslavie. Il dénonce le jeu trouble de l’Occident qui place ses pions à l’Est sans souci des réalités locales.

25/02/2014 - Loin d'instaurer la trêve qui a motivé jadis leur création, les Jeux Olympiques sont des périodes à hauts risques pour Vladimir Poutine. Il dut abandonner dare-dare l'ouverture des JO de Pékin en août 2008 pour diriger personnellement la contre-offensive en Ossétie du Sud, attaquée subitement par la Géorgie avec le soutien de l'OTAN. A Sotchi, où il était l'hôte, il n'eut pas le loisir d'enfiler son treillis. Les Russes sont orgueilleux jusqu'à l'enflure de leur grandeur sportive, et donc vulnérables lorsqu'ils ont l'occasion de la manifester. Résultat : l'effondrement de leur misérable allié Ianoukovitch a éclipsé la magnifique cérémonie de clôture. On surveillait les djihadistes caucasiens, or c'est par les bobos ukrainiens que le coup est venu. Occident-Russie : 1-1. Seuls des journalistes-anesthésistes payés pour ne surtout pas réfléchir auront omis de relever ces drôleries du calendrier. Les mêmes continueront de prétendre sans ciller que le renversement de (…) Lire la suite »