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Auteur : Mahmoud DARWICH

Le poète palestinien Mahmoud Darwich est mort samedi

Comme les fleurs d’amandiers ou plus loin

Mahmoud DARWICH

Le texte ci-après fut prononcé à Ramallah lors de la cérémonie de dédicace du recueil Comme les fleurs d’amandiers ou plus loin, paru dans Al-Karmel (Ramallah), n° 85, 2005

Je ne suis pas de ceux qui se regardent dans le miroir avec satisfaction. En ce qui me concerne, le miroir reflète un moi tombé dans le domaine public. Autrement dit, les autres ont maintenant le droit d'y rechercher le reflet de leur moi. Si quelqu'un trouve des expressions et des images qui lui ressemblent ou le concernent, il dira : c'est bien moi. S'il n'y trouve aucun point commun avec le texte/image, il s'en détournera en disant : cela n'a rien à voir avec moi ! Par ailleurs, j'appréhende ce débat qui porte sur la relation qu'entretiennent la production poétique moderne et la majorité des lecteurs, débat qui a cours depuis que de nombreux poètes prennent un malin plaisir à creuser le fossé qui sépare le poème et ce second auteur qu'est son récepteur, car sans ce dernier et sans le mouvement qui le porte vers le texte, il n'y a point de projet poétique. Les accusations fusent des deux côtés. Mais la crise de la poésie, si crise il y a, est celle des poètes. C'est à chaque (…) Lire la suite »

Palestiniens, le peuple de l’absurde, interview de Mahmoud Darwish, par Geraldina Colotti.

Mahmoud DARWICH
["(...) de nombreux poèmes civils, enthousiastes et pleins de zèle, ne rendent pas service au Palestinien, parce qu'ils le réduisent à un slogan, ils le congèlent dans l'image que veut en donner l'ennemi, ils cachent son humanité la plus intime". "On s'est écrasé dans trop de rigidités : qui exprime des divergences politiques peut être pris pour un traître. Qui n'est pas d'accord avec les pratiquants peut être le pire des mécréants. Qui n'est pas d'accord avec certains intellectuels, peut passer pour un adorateur de l'absurde".] Il manifesto, mardi 29 mai 2007. « Nous sommes entrés, nous Palestiniens, dans un phase absurde : l'absurdité des soldats qui, dans la bataille, se tuent entre eux. Une absurdité fatale. Les significations nous échappent, la route nous échappe, notre image même nous échappe ». C'est ainsi que Mahmoud Darwish revient parler de son peuple avec il manifesto. Le cadre, post-moderne et dépaysant, est celui de l'Hôtel Santo Stefano à Turin, héritage des (…) Lire la suite »