Le monde a perdu un de ses grands écrivains hier. L’auteur uruguayen Eduardo Galeano est mort à 74 ans à Montevideo. Il a laissé une œuvre magique derrière lui, et son influence s’étend sur tout son continent.
Pendant la crise économique argentine de 2001-2002, les paroles de Galeano ont circulé dans les rues de leur propre chef, accompagnant chaque manifestation, chaque meeting. Les usines ont été occupées par les travailleurs, des assemblées de quartier se sont mises en place, et, pendant un moment, les paroles et les actes révolutionnaire ont remplacé un système néolibéral pourri. La vision complètement opposée que Galeano offrait du monde a propulsé de nouveaux rêves dans l'atmosphère saturée de gaz lacrymogène.
Dans les rues de La Paz, en Bolivie, des copies piratées du best seller de Galeano : Les Veines ouvertes de l'Amérique latine* sont encore vendues partout. Là aussi, l'alchimie historique de Galeano, ajoutée à la flamme des nombreux mouvements et soulèvements où les mineurs des veines ouvertes du pays ont jeté de la dynamite sur les politiciens de droite, et au souvenir des 500 ans de colonisation, continue de vivre.
Tout en haut des routes de montagne sinueuses du (…)Lire la suite »