Ces dernières semaines, le débat public et politique sur le conflit en Ukraine semble s'être concentré presque exclusivement sur une seule question : la demande ukrainienne de recevoir l'autorisation des pays de l'OTAN de frapper en profondeur le territoire russe avec les missiles déjà fournis par les alliés et, mieux encore, avec d'autres modèles d'une portée encore plus grande.
La Russie considère les situations politico-militaires en fonction du risque pour sa survie, l'OTAN en fonction des coûts, c'est-à-dire quel est le prix à payer pour gagner : s'il est trop élevé par rapport aux bénéfices, l'investissement est arrêté, car sa propre survie n'est jamais en danger puisque les guerres se déroulent ailleurs. La Russie ne peut pas se permettre ce raisonnement.