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Auteur : Timur CHEVKET

Militarisation de Saint-Denis (93) pour empêcher la mobilisation de la jeunesse des quartiers populaires

Timur CHEVKET, Philippe ALCOY

A Saint Denis, sur le trottoir, une flaque de sang est tout ce qui reste d’une arrestation violente, un jeune qui n’a sans doute pas plus de 16 ans s’est fait projeter au sol et matraquer au visage jusqu’à en devenir méconnaissable, avant d’être embarqué. Sur le trottoir d’en face, un lycéen réagit à ce qu’il vient de voir : « Moi je suis tranquille, qu’ils m’arrêtent pas sinon ils vont voir c’est quoi une émeute au cocktail molotov ».

Dès 7h, la ville était militarisée, des dizaines de fourgons de police encerclaient le centre-ville et les lycées. Au lycée général Paul Eluard, mobilisé depuis jeudi dernier, les vigiles du rectorat font rentrer les élèves après qu’ils aient été fouillés par la police. Les lycéens les plus mobilisés se voient signifier la convocation de leurs parents. Tous les adultes autour d’eux, les flics mais regrettablement aussi le proviseur, tentent de les intimider. Du côté du lycée pro ENNA, place du marché, les lycéens ne sont pas rentrés en cours. Devant la grille de leur lycée, la police montée, du haut de ses chevaux les provoque : « Viens, viens approche, tu vas voir » entend-on dire l’un d’entre eux à un lycéen qui s’indigne de leur présence. Encerclés, sous pression, les jeunes ne se laissent pas écraser ; ils occupent la place devant leur bahut et la cité universitaire du CROUS de St-Denis. C’est là que la cavalerie charge dans la foule, tandis que des flics en civil distribuent des coups de matraque et qu’on (...) Lire la suite »