Ce matin, j'avais dans l'idée de mettre sur mon blog un récit que j'ai écrit ces derniers jours avec pour titre « Un jour quelconque ». Mais, à sa place, je vais écrire, plein de rage et d'impuissance, quelques mots sur ces cinq êtres humains, ces trois femmes adultes (l'une d'elles était enceinte) et ces deux bébés qu'on vient d'enterrer, le 15 juillet, dans le Cimetière Municipal de Motril (Espagne). Ces cinq personnes sont mortes, samedi 10 juillet. Elles naviguaient, ainsi que trente-sept autres, sur une embarcation de fortune. Elles se sont noyées en mer alors qu'elles se dirigeaient vers nos terres dans l'espoir d'y trouver un avenir un peu meilleur que celui qui les attendait dans leur pays (ces malheureux ne savent pas ce qui en réalité les attend de ce côté-ci de la Méditerranée ; s'ils le savaient…). Lecteurs qui me lisez, si vous avez vu les images que la Télévision a transmises des cercueils de ces enfants, vous comprendrez ma rage et ma colère et je suis certain que (…)Lire la suite »