« La Tunisie est un État à caractère civil, basé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit », article 2 de la constitution tunisienne, adoptée le 28 janvier 2014.
« Compte tenu de toutes les données, algériennes, nationales et internationales, je considère comme nécessaire que ce recours à l’autodétermination soit, dés aujourd’hui, proclamé », extrait du discours du général De Gaulle du 16 septembre 1959.
C’est désormais officiel : l’élection présidentielle aura bien lieu en avril 2014. Encore une fois, pour préserver la façade démocratique, le régime algérien fixe officiellement la date du scrutin présidentiel pour le 17 avril 2014.
À l’issue de la réunion du CNRA (conseil national de la révolution algérienne), tenue du 16 décembre 1959 au 18 janvier 1960, les congressistes unifient le commandement militaire sous la houlette de Houari Boumediene. Bien que le CNRA ait pris soin, au préalable, de créer le comité interministériel de la guerre (CIG), dirigé par les 3B (Belkacem Krim, Boussouf Abdelhafid et Bentobbal Lakhdar), force est de reconnaitre que l’EMG (état-major général) constitue, dès sa création, le vrai centre du pouvoir.
Depuis l’accession du pays à la souveraineté, l’Algérie ne s’est jamais retrouvée dans une situation embarrassante comme celle du 11 janvier 1992. Il s’agit, pour rappel, de l’annulation des élections législatives que le régime a lui-même organisées. En effet, l’armée est intervenue pour mettre fin au processus électoral, dont le premier tour s’est déroulé le 26 décembre 1991, remporté haut la main par le FIS (Front islamique du Salut). Bien que la classe politique se soit divisée sur l’arrêt du processus électoral, force est de constater, 22 ans plus tard, que la libéralisation politique a pris un sérieux coup, avec notamment le lot de restrictions liées à l’état d’urgence.
L’annulation du mandat d’arrêt international, lancé par la justice algérienne le 12 août 2013, contre l’ancien ministre de l’Énergie, Chekib Khelil, confirme l’idée que se font les Algériens de leur justice, c’est-à-dire une institution au service du pouvoir.
Dans toutes les guerres, les méthodes sont quasiment les mêmes. Le plus fort essaie, autant que faire se peut, de détruire les forces adverses par tous les moyens. Bien que la version officielle puisse mettre en exergue le volet humanitaire de son armée, les guerres s’y ressemblent.