Nul ne sait de quoi sera fait l’avenir, pourtant nombreux sont ceux qui ont vite déclaré le déclin de l’interventionnisme et la renaissance de l’isolationnisme américain. La fin d’une ère et le commencement d’une autre.
Á tort ou à raison, la défaite d’Hillary Clinton face à Donald Trump leur paraît confirmer cet état de fait. Cela semble désoler certains et réjouir d’autres. Á chacun ses intérêts. Á chacun ses idéaux. Le désaccord est clair même au sein des familles idéologiques. La gauche, fût-elle socialiste ou libérale, en est le meilleur exemple. Généralisons ou pas. Si au Nord, cette élection l’a asphyxiée, au Sud, elle l’a reçue comme une bouffée d’oxygène. Ce n’est pas par sympathie pour Trump, mais plutôt par rejet de Clinton.
Interventionnisme et extrémisme religieux
Précédé par Bill ou par Hillary, le nom de Clinton demeure celui du héraut de l’interventionnisme, fût-il suivi ou pas par l’épithète humanitaire.
Le discours humanitariste, s’il séduit au Nord, ce n’est pas le cas au Sud, encore moins au Proche et Moyen-Orient. Ces derniers n’y croient plus. L’actuelle situation au Kossovo, en Irak, en Libye ou en Syrie les a désillusionnés.
C’est en ce sens que la victoire de Trump (…)Lire la suite »