Après avoir plongé dans la misère les peuples du Sud en endettant leurs Etats, le FMI (Fond Monétaire International) s’attaque maintenant aux peuples européens, frappés de plein fouet par la crise capitaliste internationale. Les Agences de notations, outils au service de l’oligarchie financière, jouent quant à elles pleinement leur rôle dans la course à la rentabilité sur le marché de la dette, en n’hésitant pas à sanctionner financièrement les moindres faux-pas des pays affaiblis par la crise. Mais les islandais, en imposant un referendum sur une loi irresponsable et dangereuse, ne comptent pas se soumettre aussi facilement. Le combat est certes déséquilibré, mais il n’est pas fini …
Dans quelques semaines, le slogan « Un autre monde est possible » soufflera ses 10 bougies. Mais l’heure n’est pas aux réjouissances : ce mouvement se voit dans l’obligation de se poser les bonnes questions, afin de trouver les réponses adéquates à la crise capitaliste actuelle, qui nous éloigne encore un peu plus de cette société tant attendue, où la justice sociale sera garantie et la nature respectée.
Il faut l’admettre, La gestion actuelle de la crise écologique mène l’humanité dans une impasse. Sa survie même est menacée. Alors que la prise de conscience citoyenne grandit et que les mouvements sociaux s’organisent, les dirigeants de ce monde veulent nous faire croire qu’ils ont maintenant pris les choses en main et que nous pouvons avoir confiance en l’avenir. Malheureusement, malgré des déclarations ambitieuses (1), les solutions proposées par les gouvernements, les institutions internationales et les grandes entreprises, en restant inscrites dans un modèle capitaliste et productiviste, ne constituent en rien une alternative. Pendant ce temps, les équilibres écologiques continuent de se dérégler et la majorité est maintenue dans la pauvreté et l’exploitation. Des alternatives à la crise écologique globale existent pourtant. Mais pour pouvoir être qualifiées de sérieuses, celles-ci devront impérativement marquer une rupture radicale avec le modèle de développement actuel et la logique du profit.
L’Islande, petit pays sans armée de 320 000 habitants, vient d’annoncer qu’il conditionnerait le remboursement de sa dette à ses « capacités de paiement ». Si la récession perdure, l’Islande ne remboursera rien. Même s’il convient de nuancer la portée de cette décision, d’autant qu’il faudra vérifier qu’elle est effectivement appliquée, elle représente cependant une réelle opportunité dont les mouvements sociaux, du Nord et du Sud, devraient se saisir pour obliger leurs gouvernements à remettre enfin en cause le paiement inconditionnel de la dette publique.