J’avoue être passablement surpris, pour ne pas dire agacé, par l’empressement de François Hollande à engager en première ligne les troupes françaises sur divers terrains d’opération. Il s’inscrit en cela dans la lignée de son prédécesseur à l’Élysée qui, en décidant en 2007 (avec une mise en œuvre effective en 2009) de réintégrer le commandement intégré de l’OTAN quitté en 1966, a donné une nouvelle orientation à la politique étrangère française. En effet, tandis que l’on avait pu saluer la position de la France quand elle refusait en 2003 de se joindre aveuglément et sans mandat de l’ONU à l’opération unilatérale décidée par les États-Unis contre l’Irak, force est de reconnaître que, depuis notre retour dans le giron de l’OTAN, nous faisons preuve d’un zèle à faire rougir l’ex président-guerrier Georges W. Bush. Ainsi, en moins de trois ans, la France s’est engagée en première ligne dans pas moins de trois conflits (Libye en 2011, Mali et Centrafrique en 2013) et aurait souhaité (…)Lire la suite »