Le 15 mars 2004, le parlement français adoptait la loi sur « le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Ce vote faisait suite aux travaux de la commission Stasi à laquelle participait Jean Baubérot, et qui facilitera l’adoption d’une nouvelle conception de la laïcité. C’est son témoignage que nous publions ci-dessous, avec une introduction d’Alain Gresh.
Difficile de ne pas donner son appréciation sur un personnage qui, outre le fait qu’il occupe le sommet de l’Etat et qu’il dispose du droit de déclencher le feu nucléaire, parait absorber la lumière des projecteurs et les flashes de appareils photos au point de s’en nourrir comme s’il absorbait des vitamines ou des amphétamines.
Mais ce serait rester à la surface clinquante d’un personnage dont l’idéologie, quand elle s’exprime, est inquiétante. Certes s’agi-il d’une idéologie rudimentaire une sorte de copier-coller hâtif, mais on sait le personnage pressé car il ne veut pas rater son rendez-vous avec l’Histoire, fût-ce en jetant dans l’ornière le pays qu’il conduit.