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Auteur : Cesare BATTISTI

68 ou années de plomb ? L’anomalie italienne.

Cesare BATTISTI
[Cependant, en tant qu'étranger parmi les étrangers, je prends la liberté d'exprimer mes impressions. Il me semble que dans ce lent mouvement de mutation anthropologique, on assiste ces dernières années à un phénomène sociologique d'abjuration. En oubliant sa pauvreté, le peuple italien veut aussi rejeter sa réelle tolérance. Il ne veut plus se rappeler ses deux traits qui caractérisent son histoire. L'Italie d'aujourd'hui veut oublier celle d'hier et, somme toute refouler son histoire. Rendue ivre par son rêve de richesse, elle a honte de son passé de pauvre. Elle veut, paroles d'étranger, oublier ce goût du tiers-monde que le fascisme et puis ensuite, la démocratie policière et mafieuse, lui a laissé. ] 30 janvier 2006 Je n'ai aucunement l'intention de fournir une nième analyse des années de plomb. Je ne le pourrais pas. Parce que je suis partie prenante, que je ne suis pas un historien et surtout parce qu'il m'est objectivement impossible de répertorier une blessure qui n'est toujours pas (...) Lire la suite »

Il n’y a plus de dieux à brûler. Le ciel est vide.

Cesare BATTISTI
La vérité est transparente comme une goutte d'eau qui court le long d'un fil. Elle peut tomber d'un moment à l'autre. J'ai beau me boucher les yeux et les oreilles. Mon repaire, qui n'en est pas un, ne saurait être à l'abri de ce climat d'ordinaire vengeance qui semble s'installer autour de mon « affaire », qui d'ailleurs est aussi celle de tous les réfugiés italiens. Disant climat, je me garde bien de dire « opinion publique », car, et fort heureusement, même les faiseurs de vérité les mieux placés n'arrivent pas à pénétrer ce mystère. Je fais naturellement allusion à tous ceux qui, par mauvaise foi ou par ignorance, se remplissent la bouche de mots comme « démocratie », « liberté », tout en me livrant à la prison à vie décidée par contumace dans un pays alors en état d'urgence. C'est à ne pas y croire. Ces personnes, je me le demande, croient-elles fermement que l'Italie des années 70 était une véritable démocratie, avec un Gouvernement capable d'assurer les droits les plus élémentaires de ses citoyens ? (...) Lire la suite »

Communiqué de Cesare Battisti à l’ AFP : " Je n’ ai pas tué".

Cesare BATTISTI
Trouvant insupportables la plupart des commentaires de presse ayant fait suite à l'arrêt d'extradition prononcé par la Cour d'Appel de Paris le 30 juin 2004, Cesare Battisti réaffirme formellement qu'il n'a jamais tué et qu'il est innocent des crimes qui lui ont été attribués. C. Battisti rappelle qu'il est protégé par deux arrêts de non-extradition rendus par la Cour d'Appel de Paris en 1991 et par la parole de F. Mitterrand, respectée depuis dix-neuf ans par neuf gouvernements successifs, de droite comme de gauche. Révolté par la décision injuste du 30 juin qui envoie un innocent en prison à vie sans aucun recours possible, il demande à bénéficier d'un procès équitable en Italie, en présence d'observateurs internationaux. Par ailleurs a été remis à l'AFP un argumentaire détaillé qui démontre : 1. Que le procès contre C. Battisti en Italie, au cours duquel la torture fut pratiquée, ne fut pas régulier, et que Cesare Battisti fut condamné sans aucune preuve et sans témoin, sur la seule parole de " (...) Lire la suite »