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Auteur : Hadrien BASCH
Les salaires sont passés de 5 à 150 pesos par semaine, mais la protection sociale reste lacunaire dans les entreprises autogérées.

L’impératif actuel des syndicats et l’exemple d’autogestion à Bruckman

Hadrien BASCH

Bruckman est une des nombreuses entreprises autogérées existant aujourd’hui en Argentine. Ce mouvement de réappropriation débuté dans les années 90 à pris de l’ampleur avec la succession des crises économiques.

La défection des patrons sur-endettés a amené à la récupération, par les ouvriers, des moyens de production.

Cependant, la lutte pour obtenir l'autorisation légale de reprendre le travail sans patron est un combat quotidien dont l'issue est hautement incertaine. En effet même si le gouvernement actuel qui est, selon Bruckman, en faveur de ces mouvements, la création d'îlots d'entreprises "anarcho-communistes" pourrait être vue comme une menace à l'orthodoxie capitaliste. Les ouvriers se sont retrouvés de nombreuses fois sous les attaques de la police voire de l'armée. Dans un pays économiquement et socialement dévasté par les réformes menées par Menem sous la tutelle du Fmi, ces poches de résistances catalysent les luttes. Car Bruckman comme toutes les autres entreprises récupérées (Zanon...) applique des règles de "management" qui sont à l'opposé du dogme actuel. Ici l'individu n'est pas compris comme faisant parti de la hiérarchie verticale et unilatérale (a quelque place que ce soit) mais comme un rouage indispensable d'une machine où aucun élément n'est plus important que l'autre. (...) Lire la suite »