La Cour suprême du Royaume-Uni refuse d'entendre les arguments du recours en extradition d'Assange
Ce matin encore, sur le chemin de l'école, notre fils de quatre ans m'a demandé quand papa allait rentrer. La vie de Julian est traitée comme si elle était superflue. Il a été privé de plus d'une décennie de liberté, et de trois ans de son foyer et de ses jeunes enfants qui sont forcés de grandir sans leur père.
Un système qui permet cela est un système qui est perdu.
Que Julian soit extradé ou non, ce qui revient à dire qu'il vit ou meurt, est décidé par un processus d'évitement juridique. On évite d'entendre les arguments qui remettent en cause la déférence des tribunaux britanniques à l'égard des affirmations inapplicables et discutables concernant son traitement faites par les États-Unis, le pays qui a comploté pour l'assassiner. Le pays dont il a révélé les atrocités dans le domaine public. Julian est le témoin clé, l'inculpé principal et la cause d'un énorme embarras pour les gouvernements américains successifs.
Julian n'a fait que son travail, qui consiste à publier la (…)Lire la suite »
2 mai 2020
Je veux que mes enfants croient qu’un traitement inique n’est pas toléré dans les démocraties bien avancées.
La vie de mon compagne, Julian Assange, est gravement menacée. Il est en détention préventive à la prison de haute sécurité de Belmarsh, et le Covid-19 se répand dans ses murs.
Julian et moi avons deux petits garçons. Depuis que je suis devenue mère, je réfléchis à ma propre enfance.
Mes parents sont européens, mais quand j'étais petite, nous vivions au Botswana, à huit kilomètres de la frontière avec l'Afrique du Sud de l'apartheid. Beaucoup d'amis de mes parents venaient de l'autre côté de la frontière : écrivains, peintres, objecteurs de conscience. C'était un centre improbable de créativité artistique et d'échanges intellectuels.
Les livres d'histoire décrivent l'Apartheid comme une ségrégation institutionnelle, mais c'était bien plus que cela. La ségrégation se produisait en plein jour. Les enlèvements, les tortures et les meurtres se produisaient la nuit.
Les fondements du système de l'Apartheid étaient précaires, le régime a donc affronté les idées de réforme (…)Lire la suite »