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Auteur : Oscar Amaya ARMIJO

Honduras : L’oligarchie, les morts et la résistance

Oscar Amaya ARMIJO

Au Honduras les assassinats n’ont pas arrêtés, ciblés, barbares, les escadrons de la mort honduriens n’en sont pas encore au niveau des massacres des paramilitaires colombiens, mais ils suivent de près à la fois la politique de terreur colombienne et les leçons apprises des dictatures chilienne et argentine.

L’oligarchie hondurienne savoure sa reconquête, mais cette victoire pourrait être de courte durée, en effet comme l’écrit Oscar Amaya Armijo, pour le moment la résistance du peuple hondurien reste pacifique et pleure ses morts sans porter de coups.
Mais il se pourrait fort bien que cela ne dure pas, et à ce moment là les oligarques risquent fort de moins rire et le Honduras d’être ensanglanté par une guerre civile que les dirigeants du pays peuvent encore éviter s’ils arrêtent de ne cultiver que leurs intérêts aux dépends de ceux de leur pays.

En ce qui concerne les personnes amoureuses de la vie, toute mort leur fait mal, qu'importe qui est le défunt. Jusqu'à présent, c'est la Résistance qui pleure ses morts, les recueille et les enterre avec un stoïcisme messianique, et elle ne répond pas à tant d'agressions graves avec vengeance. Ou comme le dit Luis Morel, vieux dirigeant du mouvement ouvrier hondurien, "la résistance est, jusqu'à présent, comme les chiens, qui reçoivent des blessures et courent uniquement pour se lécher" , avec une apparente résignation. En réalité, c'est une proposition terrible ébauchée par ceux qui créent le pacifisme, appelez-cela christianisme, bouddhisme ou "gandhisme", les mouvements qui ne répondent pas (ou qui n'ont pas répondu) avec violence à la violence. Existe-t-il réellement une culture qui croit que celui qui reçoit des coups sur la joue gauche offre la droite pour recevoir plus de coups ? Combien de temps dure une telle attitude dans une société marquée par la (…) Lire la suite »