Le mois de mai dernier, alors que le président Obama se rendait en Argentine pour se réunir avec le nouveau président, Mauricio Macri, ses apparitions publiques ont été tourmentées par des manifestants qui ont bruyamment demandé des explications, ainsi que des excuses, au sujet des pratiques étasuniennes, passées et actuelles. Il existe peu de pays en Occident où l’antiaméricanisme s’exprime aussi vigoureusement qu’en Argentine, où une culture très politisée de la plainte a évolué vers une situation dans laquelle de nombreux problèmes du pays sont reprochés aux Etats-Unis. Il existe à gauche, tout particulièrement, une rancune persistante à cause du soutien octroyé par le gouvernement des Etats-Unis à l’aile droite militaire Argentine, qui a pris le pouvoir en mars 1976 et a instauré une "Guerre sale" contre la gauche, causant la mort de milliers de vies durant les sept années qui suivirent.
La visite d’Obama a coïncidé avec le quarantième anniversaire du coup d’État. Il a (…)Lire la suite »
Même en cette ère de coalitions internationales, celle constituée contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest est impressionnante.
En septembre, plus de cent trente pays ont voté en faveur d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies déclarant le virus, qui sévit au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone, une menace à la sécurité internationale et créant la Mission des Nations Unies pour les interventions d'urgence contre l'Ebola, UNMEER, consacrée à la lutte contre le virus. La mission a été placée sous le contrôle d'Anthony Banbury, un gestionnaire de crises vétéran de l'ONU, qui espère pouvoir faire face à la tâche sans la bureaucratie qui enlise souvent les missions de l'ONU. En une semaine, Banbury avait réuni une équipe d'experts internationaux, choisis parmi des milliers de bénévoles issus de la myriade d'organismes de l'ONU, et sont partis pour lancer les opérations à son nouveau QG, à Accra, au Ghana.
Le président Obama a également fait d'Ebola une priorité, en envoyant soixante-cinq professionnels de la santé, soutenus par près de quatre mille soldats étasuniens, au Liberia pour aider à (…)Lire la suite »