Si l’on peut se réjouir de voir (enfin) les grandes ONG et jusqu’aux institutions internationales prendre la mesure du drame incommensurable qu’essuie la population palestinienne depuis des décennies qu’elle vit une Nakba permanente, il faut néanmoins dénoncer leurs lenteurs administratives.
La faillite morale de l’Occident n’est plus une métaphore ou une figure de style. C’est une réalité. Qui se vérifie chaque jour, où que le regard se pose. Cet Occident et ses incessantes leçons de bonne gouvernance martelées à travers de grands discours à la face du monde, de bien-pensance érigée en doxa, de phare civilisationnel distribuant les bons et les mauvais points aux Etats obéissants ou à ceux qui osent relever la tête, vient de démontrer en quelques années, toute son hypocrisie, toute sa veulerie, menant irrémédiablement à sa faillite.
A ce jour, 10 000 tués et disparus. 20 000 blessés. Au nombre desquels, une majorité d’enfants et de femmes.
Il est des moments dans la vie où les mots manquent. Tant ce qu’il nous faut voir est insoutenable. En Palestine occupée, nous y sommes. Particulièrement à Gaza. Depuis plusieurs années, déjà. Mais ces jours-ci, nous touchons au summum de l’ignominie. Au summum de la barbarie. Au summum de l’inhumanité d’un régime colonial dont le racisme n’a pas d’égal.