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Auteur : Patrick COCKBURN

La nouvelle façon de faire la guerre de Washington est vouée à l’échec (Counterpunch)

Patrick COCKBURN
Une tentative maladroite de déterminer qui est à blâmer pour n'avoir pas su prévoir la victoire rapide des talibans et la désintégration des forces gouvernementales afghanes masque les leçons stratégiques les plus importantes de la guerre en Afghanistan. Les tournants de l'histoire arrivent généralement par surprise car, si les pouvoirs en place pouvaient les voir venir, ils prendraient des mesures pour les éviter. Les gouvernements et le public aiment à croire que l'histoire est plus inévitable qu'elle ne l'est réellement. Des événements inattendus de grande importance, tels que la chute de la France en 1940, le renversement du Shah en 1979 et l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, ont été suivis d'enquêtes visant à déterminer pourquoi les experts ne les avaient pas prévus. Ces enquêtes fouillent en profondeur à la recherche des causes profondes des changements historiques et les trouvent toujours. Mais, comme l'a dit Lord Northcliffe, il ne faut jamais "perdre le sens du superficiel". Les (...) Lire la suite »

Le cas d’extradition d’Assange est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse - alors pourquoi les médias n’en parlent pratiquement pas ? (The Independent)

Patrick COCKBURN

Assange et WikiLeaks ont fait tout ce que les journalistes devraient faire en révélant des informations importantes sur les méfaits du gouvernement américain et en les communiquant au public.

Le silence des journalistes en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis sur la procédure d'extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, les rend complices de la criminalisation par le gouvernement américain des activités de collecte d'informations. Au cours des quatre dernières semaines, dans une salle d'audience de l'Old Bailey à Londres, les avocats du gouvernement américain ont demandé l'extradition d'Assange vers les États-Unis pour répondre à 17 accusations en vertu de la loi sur l'espionnage de 1917 et à une accusation de piratage informatique. Au cœur de leur affaire se trouve l'accusation selon laquelle, en laissant circuler une quantité de câbles diplomatiques et militaires américains classifiés en 2010, Assange et WikiLeaks ont mis en danger la vie d'agents et d'informateurs américains. L'une des nombreuses particularités de cette étrange affaire est que les preuves sont inexistantes. Le Pentagone a admis qu'il n'avait pas réussi à trouver une seule personne travaillant pour les (...) Lire la suite »

Julian Assange dans les limbes (London Review of Books)

Patrick COCKBURN
Julian Assange dirigeait WikiLeaks en 2010 lorsque l'organisation a publié une vaste collection de documents du gouvernement américain révélant des détails sur les opérations politiques, militaires et diplomatiques américaines. Avec des extraits publiés par le New York Times, le Guardian, Der Spiegel, Le Monde et El País, les archives ont fourni un aperçu plus approfondi du fonctionnement international de l'État américain que tout ce qui a été vu depuis que Daniel Ellsberg a remis les Pentagon Papers aux médias en 1971. Mais aujourd'hui, Ellsberg est célébré comme le saint patron des lanceurs d'alerte, tandis qu'Assange est enfermé dans une cellule de la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres pendant 23 heures et demie par jour. Dans cette dernière phase de la poursuite d'Assange par les autorités américaines depuis dix ans, il lutte contre son extradition vers les États-Unis. Les audiences du tribunal visant à déterminer si la demande d'extradition sera acceptée ont été reportées à septembre en (...) Lire la suite »

Le meurtre ignoble de Jamal Khashoggi illustre la sauvagerie et la stupidité des dirigeants saoudiens (The Independent)

Patrick COCKBURN

Le présumé complot visant à assassiner Jamal Khashoggi que semble avoir dévoilé les enregistrements audio et vidéo turcs remis aux autorités américaines, est un triste mélange de sauvagerie et de stupidité : c’est la rencontre de Jack l’Éventreur avec l’inspecteur Clouseau.

Rien de tout cela n'est surprenant, car les réactions excessivement violentes à des menaces mineures sont caractéristiques des régimes dictatoriaux. Comme cela semble être aujourd'hui le cas en Arabie saoudite, l'Irak de Saddam Hussein a fait d’immenses efforts pour éliminer des critiques exilés qui ne représentaient aucun danger pour le régime. Le but de ces assassinats et de ces enlèvements présumés n'est pas seulement de faire taire les voix dissidentes, aussi faibles soient-elles, mais surtout d'intimider tous les opposants au pays et à l'étranger, en leur montrant qu’ils n’ont pas la moindre chance de survivre à la plus petite critique. Mais le problème des dictateurs c’est qu’ils prennent de mauvaises décisions du fait qu’ils n'entendent jamais d’opinions contraires aux leurs. L'Irak a envahi l'Iran en 1980 et le Koweït en 1990 avec des résultats désastreux. L'Arabie saoudite a commencé sa guerre au Yémen en 2015, avec des résultats tout aussi catastrophiques, et semble maintenant penser qu'elle (...) Lire la suite »

Malgré le massacre de Gaza, Israël reste immunisé contre les critiques (Counterpunch)

Patrick COCKBURN
Des milliers de manifestants sont retournés à la frontière vendredi dernier, ils ont brûlé de grands tas de pneus pour créer un écran de fumée noire, dans l'espoir qu'il les cache aux snipers israéliens. Selon le ministère de la santé de Gaza, 5 personnes auraient été tuées ce vendredi et 1070 blessées dont 293 victimes de balles réelles. Les manifestants savent à quoi s'attendre. Une vidéo, datant du premier jour de la marche, montre un manifestant atteint dans le dos par le tir d'un sniper israélien alors qu'il s'éloignait de la barrière séparant Gaza d'Israël. Sur d'autres séquences, on peut voir des palestiniens tués ou blessés pendant qu'ils priaient, marchaient les mains vides vers la barrière frontalière ou qu'ils brandissaient, tout simplement, le drapeau palestinien. Tous ceux qui se trouvent à moins de 300 mètres sont qualifiés « d'instigateurs » par l'armée israélienne, ses soldats ont reçu l'ordre de les abattre. « Tout a été effectué sous contrôle ; tout était précis et mesuré, et nous savons (...) Lire la suite »
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L’indifférence internationale pour des dizaines de milliers de victimes civiles de Mossoul est une honte (The Independent)

Patrick COCKBURN

Les civils de la ville ont fait face à un Catch-22* : les forces de la coalition dirigées par les États-Unis leur disaient de fuir les positions de l’EI avant leur bombardement ; mais l’EI menaçait de les exécuter s’ils essayaient de fuir.

Le nombre catastrophique des victimes civiles à Mossoul n’intéresse pas beaucoup de politiciens ni de journalistes dans le monde. Cela contraste terriblement avec l'indignation exprimée dans le monde entier pendant le bombardement de l'est d'Alep par le gouvernement syrien et les forces russes, fin 2016. Hoshyar Zebari, le chef kurde l’ancien ministre irakien des Finances et des Affaires étrangères, m'a déclaré lors d'une interview, la semaine dernière : « Les Services du renseignement kurde estiment que plus de 40 000 civils ont été tués par l’énorme puissance de feu de la Police fédérale, des frappes aériennes et de l’EI lui-même. » Le nombre réel des morts qui sont enterrés sous les tas de décombres de l'ouest de Mossoul est inconnu, mais il s’élève probablement à des dizaines de milliers, au contraire des estimations beaucoup plus basses données précédemment. Les gens ont du mal à comprendre pourquoi le nombre de morts à Mossoul a été aussi important. Un rapport méticuleux mais horrifiant d'Amnesty (...) Lire la suite »

Qui fournit l’information ? (London Review of Books)

Patrick COCKBURN
Le point culminant de la couverture médiatique occidentale des guerres en Irak et en Syrie a été le siège d'Alep-est, qui a commencé sérieusement en juillet et s'est terminé en décembre, lorsque les forces gouvernementales syriennes ont pris le contrôle des dernières zones tenues par les rebelles et plus de 100 000 civils ont été évacués. Pendant les bombardements, les chaînes de télévision et de nombreux journaux semblaient désintéressés de savoir si tel ou tel reportage était vrai ou faux, et ont même rivalisé pour publier l'histoire d'atrocité la plus spectaculaire, même lorsqu'il n'y avait que peu de preuves qu'elle avait réellement eu lieu. Les chaîne NBC a rapporté que plus de quarante civils avaient été brûlés vivants par les troupes gouvernementales, en citant comme source de vagues « médias arabes ». Une autre histoire largement médiatisée - qui a fait les manchettes partout, du Daily Express au New York Times - fit celle de vingt femmes qui s'étaient suicidées le matin même pour éviter d'être violées par (...) Lire la suite »

Voilà pourquoi tout ce que vous avez lu sur les guerres d’Irak et de Syrie pourrait être faux. (The Independent)

Patrick COCKBURN

Il est trop dangereux pour les journalistes d’opérer dans les zones tenues par les rebelles à Alep et Mossoul. Pourtant il y a une attente énorme d’informations en provenance du Moyen Orient, et la tentation est grande pour les médias, d’accorder du crédit à des informations de seconde main.

L’armée iraquienne, soutenue par des frappes aériennes américaines, essaie de s’emparer de l’Est de Mossoul au même moment que l’armée syrienne et ses unités paramilitaires chiites alliées progressent de leur côté dans Alep Est. Environ 300 civils ont trouvé la mort à Alep au cours des 15 derniers jours, suite à des tirs d’artillerie et des bombardements gouvernementaux, tandis qu’à Mossoul 600 civils auraient été tués sur une période d’un mois. Malgré ces similarités, les reportages publiés dans la presse internationale sur ces deux sièges sont radicalement différents. A Mossoul, les pertes de vies de civils sont attribuées à l’ISIS et ses usages indiscriminés de mortiers et de combattants suicidaires, tandis que l’armée irakienne et ses soutiens aériens ont carte blanche. L’ISIS est accusée d’empêcher les civils de fuir la ville afin de les utiliser comme boucliers humains. Tout le contraire des descriptions des médias occidentaux qui condamnent la sauvagerie des forces du Président Assad, massacrant sans (...) Lire la suite »

Les alliés des Etats-Unis financent l’Etat Islamique - et Hillary Clinton l’a toujours su. (Counterpunch)

Patrick COCKBURN
C'est une chance pour l'Arabie Saoudite et le Qatar que l'agitation autour des frasques sexuelles de Donald Trump détourne l'attention des dernières révélations sur les emails de Hillary Clinton. Le plus fascinant est celui qui paraît être une note interne du Département d'Etat, datée du 17 août 2014, au sujet d'une riposte appropriée des Etats-Unis à l'EI dont les forces avançaient rapidement à travers le nord de l'Irak et l'est de la Syrie. A l'époque, le gouvernement US ne reconnaissait pas que l'Arabie Saoudite et ses alliés sunnites soutenaient des mouvements de type Etat Islamique et Al-Qaeda. Mais la note publiée, qui dit s'appuyer sur « des services de renseignement occidentaux, des services de renseignement étatsuniens et des sources dans la région », ne laisse planer aucun doute sur les soutiens de l'Etat Islamique qui à l'époque massacrait et violait la minorité Yazadi et massacrait les soldats capturés Irakiens et Syriens. La note précise : « Nous devons recourir à nos moyens (...) Lire la suite »

Irak : les manifestants dans la « zone verte » illustrent la vulnérabilité de l’élite dirigeante du pays (The Independent)

Patrick COCKBURN

La facilité avec laquelle les partisans de l’imam nationaliste Muqtada al-Sadr ont investi le parlement- sans résistance de la part des forces de sécurité fait apparaître l’État encore plus faible et inefficace, écrit Patrick Cockburn.

Les citoyens irakiens qui ont fait irruption dans la Zone verte à Bagdad le week-end dernier, ont pu voir pour la première fois les maisons semblables à des palais et les bureaux de la direction irakienne créée par l'occupant, corrompue et incapable qui a si mal gouverné le pays tout au long de ces 13 dernières années. Alors que les forces de sécurité restaient à l’écart, les manifestants ont renversé une partie des murs de 15 pieds de haut et se sont déversés à travers cette enclave bien fortifiée et maintenue à l’écart sur les rives du Tigre et dans le centre de la capitale irakienne. Après avoir investi le bâtiment du Parlement, la foule a scandé le nom de Muqtada al-Sadr, le clerc chiite, populaire et nationaliste - dont nombre de manifestants appartiennent au mouvement - et a dénoncé les échecs du gouvernement du Premier ministre Haider al-Abadi. La Zone verte, créée par et pour l'occupant US, avec ses fontaines et pelouses bien arrosées, a longtemps été un symbole haï de l’occupation étrangère et de (...) Lire la suite »
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