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25 ans après la révolte des jeunes de Forest (Belgique) : toujours la répression

Le 10 mai 1991 éclatait à Forest, en Belgique, la première révolte de jeunes issus de l’immigration. Suite à un énième contrôle au faciès par des policiers communaux, le quartier s’enflammait. La révolte dura trois jours, elle s’étendit un peu aux communes avoisinantes, Saint-Gilles, Anderlecht... Elle ne prit jamais l’ampleur des révoltes que la France connaîtra régulièrement et, spectaculairement, en novembre 2005. Et pourtant, elles ont marqué définitivement la politique nationale et communale, et même la politique tout court, à l’égard des jeunes des quartiers populaires de Bruxelles. Vingt-cinq ans plus tard, la réponse des gouvernants de l’époque à la révolte des jeunes Bruxellois permet certainement d’éclairer les raisons du mal-être d’une partie de plus en plus grande de notre jeunesse. Y compris de ceux qui ont tenté de mettre fin à ce mal-être en entamant le grand voyage vers la Syrie et, pour certains d’entre eux, vers le terrorisme. Car la seule réponse aux demandes de la jeunesse qui a été la mise en place, ce sont les contrats de sécurité. Aux jeunes qui revendiquaient l’arrêt des contrôles policiers au faciès, la fin des arrestations arbitraires, la reconnaissance d’un statut de citoyen à part entière, tous les partis politiques répondirent par le renforcement du dispositif policier et l’intégration de toutes les politiques de terrain dans ce dispositif.

Contrats de sécurité et de prévention

Le Forum Belge pour la Prévention et la Sécurité Urbaine retrace l’historique des contrats de sécurité de la manière suivante : « Pour rappel, suite aux événements dramatiques des années 1980 (agressions attribuées aux " Tueurs du Brabant ", attentats commis par les Cellules communistes combattantes, drame du Heysel et émeutes de Forest), face à l’augmentation conjointe de l’insécurité et du sentiment d’insécurité, le gouvernement s’est engagé le 9 mars 1992 à développer une politique contractuelle associant l’État, les Régions et les Communes, soit à développer les premiers contrats de sécurité. Cet accord gouvernemental a prévu, en outre, la constitution d’une structure permanente détenant des compétences en matière de prévention : le Secrétariat permanent à la Politique de Prévention » .

Il est utile de revenir sur l’énumération des faits dramatiques.

En deux vagues s’étalant de 1982 à 1985, les tueurs du Brabant, appelés également les tueurs fous et la Bande de Nivelles, ont perpétré une série d’attaques à main armée visant des supermarchés. Elles avaient été précédées d’attaques dans des armureries. Ces attaques ont fait 28 morts, dont des enfants, et 22 blessés ; les faits se sont produits dans une dizaine d’endroits différents en Belgique. Les tueurs n’ont jamais été retrouvés. Beaucoup d’hypothèses ont été émises, dont celle de l’extrême droite, mais n’ont jamais été validées par la justice.

Les Cellules Communistes Combattantes sont quant à elles un groupe clairement politique, se revendiquant de l’idéologie marxiste-léniniste. Elles sont fondées en 1983 et commettent une série d’attentats violents, jusqu’à l’arrestation de leurs membres en 1985. Les cibles des attentats sont militaires, en particulier les installations de l’OTAN. Pour les CCC, il s’agit d’appliquer la politique de la « propagande armée ». La dernière opération des CCC, le 1er mai 1985, vise le siège du patronat belge, à Bruxelles, mais elle tourne mal : deux pompiers appelés sur place sont tués par l’explosion de la camionnette placée par les CCC. Celles-ci affirmeront n’avoir jamais voulu tuer personne et accuseront la gendarmerie de manipulations de la communication.

Le drame du Heyzel est certainement le plus meurtrier des événements violents des années quatre-vingt. Le 29 mai 1985 à Bruxelles a lieu la finale de Coupe d’Europe des clubs champions 1984-1985 entre Liverpool et la Juventus. Suite à des poussées des supporters, des grilles de séparation et un muret s’effondrent. Le match se transforme en tragédie : 39 morts et plus de 454 blessés.

La décennie quatre-vingt a donc été particulièrement violente : au total, 69 morts et près de 500 blessés au cours d’actions humaines violentes.

Prenons maintenant le bilan de la révolte des jeunes de Forest : en mars 1993, trois jeunes hommes comparaissent pour les délits constatés au cours des émeutes. « Le ministère public les poursuit à des titres divers pour avoir méchamment entravé la circulation, avoir tenté de bouter le feu à des voitures de police et de gendarmerie ou encore pour avoir agressé un policier et trois gendarmes ». Jets de cocktails Molotov vers les policiers et les gendarmes, faits reconnus par les inculpés, mais du côté des dégâts : pas de morts, pas de blessés graves, pas de destructions ...

La première chose qui choque est que tous ces événements sont mis sur le même pied... alors que ceux de Forest ne comportent aucun caractère meurtrier, à la différence des autres.

Et pourtant, ce sont bel et bien les révoltes de Forest qui vont être l’élément décisif pour la mise en place des contrats de sécurité. Car cette révolte a été traitée, dès le début, comme un acte criminel et c’est toute la population du quartier qui l’a vécue comme telle : « Dans les quatre cafés qui bordent le parvis, les conversations vont bon train. On raconte avec mille et un détails les fouilles, les menottes, les transferts vers les écuries (nettoyées) de la gendarmerie, les photos anthropométriques, les prises d’empreintes, les questions parfois indiscrètes sur l’état de leurs dents ou sur leur santé » . « Quinze arrestations administratives vendredi soir, quatre samedi, 204 dimanche. Des jeunes et des moins jeunes ont été fouillés et menottés. Ils ont passé la nuit dans les anciennes écuries de la gendarmerie avant d’être relâchés par petits paquets hier » . Quelqu’un s’est-il soucié par la suite de ce que sont devenus ces jeunes et ces moins jeunes maltraités de la sorte ?

Même si le projet des contrats de sécurité était déjà dans les cartons en novembre 1990, il n’y a aucun doute sur le fait que leur mise en place a été décidée suite à Forest : « Le point de départ a été les émeutes dans les communes de Saint-Gilles et de Forest en 1991 qui témoignaient d’un mal-être chez certaines populations fragilisées » . Tous les bilans communaux, toutes les études de sociologie ou de criminologie en font état. Les contrats de sécurité sont définis dans le cadre de la prévention de la criminalité. Et c’est là que les responsables politiques ont donné un signe extrêmement fort à toute la population. Les Tueurs Fous du Brabant, les Cellules Communistes Combattantes, les hooligans à l’origine des poussées mortelles au Heyzel avec leurs 69 morts et leurs 700 blessés n’ont pas été suffisants pour mettre en place des actions contre la criminalité. Mais la révolte de jeunes demandant l’égalité des droits et le respect, qui n’ont tué ni blessé personne, oui ! Et, comme il fallait s’y attendre, le résultat de ce message fort lancé à la population, et par la même occasion aux électeurs, ne s’est pas fait attendre : le 24 novembre 1991, l’extrême droite faisait sa première percée spectaculaire en Belgique, récoltant sur l’ensemble du pays, tous partis et groupuscules confondus, 479.917 voix. Un dimanche « noir », peut-être, mais un dimanche prévisible, résultat de politiques introduites, non par la NVA mais bien par les partis classiques, socialistes en tête.

C’est en effet Louis Tobback, alors ministre SP de l’Intérieur qui lance officiellement les contrats de sécurité et de prévention en mars 1992. C’est un libéral bon teint, Jacques Simonet, alors président de la Région Bruxelloise, qui rappelle qu’« un contrat de sécurité doit s’articuler autour d’un double objectif. Assurer une plus grande présence visible des forces de l’ordre, via le recrutement de policiers et de civils qui libèrent les forces de l’ordre des contraintes administratives. Et, en ce qui concerne la prévention, répondre au manque d’offre d’encadrement de certains jeunes « candidats délinquants » . Le message à la jeunesse est clair : il faut l’encadrer car elle recèle de futurs délinquants. Son père, Henri Simonet, socialiste lui, a bien éduqué son fils. Comme bourgmestre PS d’Anderlecht, il déclarait, lors d’une séance du conseil communal en mai 1982 : « Comme chef de la police d’Anderlecht, je dois assumer mes responsabilités. Pour résoudre le problème des étrangers, il est nécessaire de réfléchir et d’utiliser la répression, surtout contre les étrangers de la seconde génération, qui constituent une nouvelle sorte de prolétariat. La sécurité des Anderlechtois doit tout de même être garantie » . Non, ce n’est ni Bart De Wever, ni Jan Jambon qui s’expriment ainsi, mais bien un bourgmestre socialiste des années quatre-vingt. D’ailleurs, pour ce qui est des ministres de l’Intérieur et afin de ne pas oublier les sociaux-chrétiens, déjà en 1987, Joseph Michel (PSC), alors ministre de l’Intérieur, « parlait ainsi des immigrés « non CEE » dans une interview : « Je ne puis les qualifier autrement que de barbares... Ils n’ont rien de commun avec notre civilisation. »

C’est encore une socialiste, Magda De Galan, alors bourgmestre de Forest qui lance un message complémentaire à cette même jeunesse : « Magda de Galan, bourgmestre de Forest ne comprend visiblement pas ce qui lui arrive. Pourquoi à Forest, pourquoi des incidents aussi durs et répétés. Mais elle n’entend pas non plus céder au seul réflexe de la répression. Nous avons reçu le consul du Maroc et dès demain, les autorités marocaines vont tenter d’ouvrir un dialogue positif avec les associations de commerçants, avec les gens du quartier, a-t-elle expliqué, dimanche soir, à l’issue d’un entretien avec des représentants du Maroc ». Les jeunes Forestois, même si la plupart sont nés ici et se revendiquent comme membres à part entière de la société belge, sont renvoyés au statut de Marocains. La bourgmestre ne « comprend pas ce qui arrive » et délègue sa responsabilité politique aux ... autorités marocaines ! Rappelons qu’à l’époque, le Maroc vit toujours sous la férule d’Hassan II, un grand spécialiste en matière de traitement de la jeunesse révoltée. Sept ans auparavant, le régime avait maté la révolte des jeunes de Nador à coups de balles réelles, faisant 16 morts. Pour justifier cette intervention musclée, Hassan II avait traité les jeunes de « déchets de la société » (awbach), ce qui n’a naturellement pas entaché les excellentes relations de la Belgique avec le régime marocain. Quand l’actuel ministre de l’Intérieur, Jambon, propose de faire appel aux polices marocaines pour mettre de l’ordre dans les quartiers, il ne fait que poursuivre sur la lancée d’une bourgmestre ... socialiste. Car, selon le ministre, « nos agents ne savent pas toujours bien comment réagir lors d’interventions dans certains quartiers ». Cela n’a rien d’étonnant, puisque rien n’a été changé dans la police depuis 25 ans alors que les jeunes de Forest demandaient tout simplement le respect de la part des forces de l’ordre. Mais qui de nos dirigeants a jamais attaché la moindre attention aux demandes concrètes des révoltés ?

On ne peut conclure cette esquisse de l’ambiance en 1991, sans rappeler que cette année noire a commencé par la première guerre du Golfe, elle-même précédée dès août 1990 d’un embargo meurtrier contre l’Irak. Cette première guerre consécutive à la disparition de la « menace soviétique » a inauguré une guerre ininterrompue contre les pays du Golfe et le monde arabo-musulman en général. Dès le début, elle a, à juste titre, mobilisé la jeunesse des quartiers qui ont rejoint les manifestations anti-guerre. Cette participation au combat anti-impérialiste a été immédiatement visée par la répression. Le 3 septembre 1990, Charles Picqué, PS, alors ministre-président de la Région bruxelloise adresse une lettre à son compère politique, Valmy Féaux, ministre-président de la Communauté française, pour lui demander une intervention contre les radios arabes libres. Il la justifie en ces termes : « Insidieusement, des appels à une nécessaire mobilisation des masses arabo-musulmanes contre l’impérialisme américain et occidental risquent de précipiter dans les rues bruxelloises des populations maghrébines abusées par des manipulations extrémistes et irresponsables. Le souvenir de la manifestation d’avril 1986, qui a suivi le bombardement étasunien de Tripoli reste vivace et les conséquences d’une pareille manifestation seraient néfastes, et surtout pour les populations d’origine maghrébine ».

C’est le premier signe clair que dorénavant les populations maghrébines seront suspectes, non plus seulement à cause de leur provenance étrangère, mais aussi à cause de leur religion et de leurs positions anti-impérialistes et anti-étasuniennes. Il insiste un an plus tard : « Dans sa lettre adressée à Bernard ANSELME à propos des radios de la Fréquence arabe (cf. communiqué de presse du 23/10/1992), Charles PICQUE se plaint de ce que les émissions diffusées par celles-ci ne répondent pas à "la volonté de l’exécutif bruxellois » . En refusant aux « masses arabo-musulmanes » un droit qu’on accorde aux autres, celui de protester contre une politique jugée injuste, le socialiste Picqué enferme les travailleurs immigrés et leurs enfants dans le statut qu’on leur destine depuis leur arrivée : « Travaille et tais-toi, tu n’es pas chez toi ! ».

Les contrats de sécurité, la nouvelle pompe à fric des « acteurs de terrain »

Les contrats de sécurité, devenus par la suite contrats de sécurité et de prévention en 2002, vont petit à petit absorber toute la politique envers la jeunesse : ils ont en effet pour objectif « une meilleure intégration des groupes cibles, via des projets tels que : Service de prévention de l’agression et sensibilisation à la plainte, Travail de rue, Animations socio-sportives ou culturelles, Maison de quartier, Maison de jeunes, Fan coaching, Prévention dans les écoles, Actions de prévention à l’égard des personnes âgées, Prostitution, Permanences psycho-sociales à destination des jeunes et des familles, Professions à risques, Service juridique de première ligne, Lutte contre le décrochage scolaire via la médiation scolaire communale ». La lutte contre la toxicomanie en est un autre. Ce qui signifie que toute la politique envers la jeunesse doit être considérée comme une politique de prévention de la criminalité. Vous voulez un subside ? Expliquez que vous êtes capable de prévenir la criminalité dans la jeunesse par l’organisation de vos activités. Et naturellement travaillez dans une commune avec « un haut taux de criminalité » car « sont retenues, les communes qui ont les taux de criminalité par habitant les plus élevés. Il n’a pas été tenu compte ici de tous les types de criminalité, seuls les chiffres relatifs aux vols de voitures, aux autres vols (à l’exclusion des vols de vélos), le vandalisme, les coups et blessures en dehors de la sphère familiale ont été déterminants » . Naturellement, on n’a pas tenu compte de « tous les types de criminalité », comme la criminalité en col blanc et les contrats ne visent pas non plus tous les profils socio-économiques : « Sont reprises au sein du dispositif des contrats de sécurité, les communes qui ont les revenus moyens par habitant, les plus faibles, qui ont une population excédant 10 000 habitants, et qui connaissent des problèmes de criminalité sans être celles qui ont les taux de criminalité les plus élevés ». Or les communes avec les revenus les plus faibles en Région bruxelloise, sont aussi les communes où la part de la population issue des diverses immigrations est la plus grande. La concentration des plus pauvres ? La concentration du chômage ? La plus haute densité de population ? Le plus faible niveau de scolarisation ? La population la plus jeune ? Les populations d’origine marocaine et turque ? À toutes ces questions, une seule réponse : le croissant pauvre, soit les communes où ont éclaté les révoltes de 1991 et où se sont produites toutes les révoltes depuis en région bruxelloise. On pourrait ajouter que le risque de tomber sous le seuil de pauvreté s’élève à 12% pour les Belges, à 22% pour les Européens du sud, à 33% pour les Turcs et à 54% pour les Marocains. On pourrait y ajouter que l’espérance de vie d’un enfant né dans le croissant est de 76 ans, alors qu’un enfant né à Boitsfort ou Woluwé en reçoit cinq de plus ! Il s’agit de la même différence que celle qui existe entre un enfant né en Belgique ou au Mexique, comme le constate Plouf !.

Après les contrats de sécurité, les plans pour la déradicalisation

Plouf ! est une revue qui se définit comme « Un pavé dans le canal ». Et nous voilà tout naturellement amenés au « Plan canal contre l’islamisme et la radicalisation » cher à Jan Jambon. Vingt-cinq ans après la révolte de Forest, voici qu’à nouveau les mêmes communes, encore et encore !, sont ciblées par l’intervention policière : « Le Plan Canal, initialement prévu pour la seule commune de Molenbeek-Saint-Jean, a été étendu à sept autres communes (Bruxelles-Ville, Koekelberg, Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode, Anderlecht, Saint-Gilles, Vilvorde) englobant cinq zones de police. La police locale sera notamment chargée d’assurer le suivi des mosquées et des salles de prière mais aussi de repérer les immeubles subdivisés en unités locatives non réglementaires. Les agents seront formés au suivi des personnes radicalisées. Cette opération, qui nécessite l’engagement de nouveaux policiers, aura un coût estimé à 15 millions d’euros, mais l’addition pourrait encore augmenter ».

À nouveau plus d’argent pour la répression et le contrôle. Les policiers peuvent dorénavant visiter les domiciles sans mandat de perquisition, comme nous le montrait récemment un reportage télévisé de la RTBf : « Grâce aux 400 millions d’euros du plan contre le radicalisme, une cinquantaine de policiers sont temporairement mis à disposition de la zone de police de Bruxelles Ouest. Parmi leurs nombreuses missions, celle d’effectuer des visites domiciliaires à Molenbeek. Menées par les agents de quartier, ces visites sont issues d’un nouveau règlement qui va systématiser les enquêtes de voisinage pour chaque nouvel arrivant dans la commune. L’objectif est donc d’aider la police à mieux identifier les nouveaux habitants. Et ce, sans mandat ».

Nos dirigeants sont plus que jamais incapables de résoudre toute question sociale et politique autrement que par toujours plus de guerre, toujours plus de répression. Ceux qui protestent aujourd’hui, même faiblement, contre les déclarations de Bart De Wever ou de Jan Jambon oublient qu’ils ont pavé la voie à ces politiques en niant systématiquement, depuis un quart de siècle, les aspirations légitimes d’une partie importante de notre jeunesse populaire et de leurs familles et en répondant à toute revendication sociale et politique par la répression et le tout sécuritaire.

Tout le monde est « stupéfait » que des jeunes, maintenant souvent de la troisième génération, ne trouvent pas leur place dans cette société et en arrivent aux actes les plus extrêmes et les plus condamnables. Il ne s’agit pas d’analyser « le parcours individuel », « les conditions socio-économiques » et encore moins « le contexte familial » de ces jeunes pour faire face à la radicalisation. Il s’agit de mettre un terme à la radicalité des politiques de nos gouvernants, à leur aveuglement policier et guerrier.

Nadine Rosa-Rosso

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