Le « sommet pour la paix en Ukraine » qui s’est tenu, les 15 et 16 juin 2024, à Bürgenstock, en Suisse est terminé. Malgré les espoirs investis par Kiev dans l’événement, seul un écho déformé et inaudible des idées initialement formulées en dix points par le président ukrainien Volodimir Zelensky, il y a des mois, a vu le jour.
Le 16 avril, la mission Libération auprès du ministère des armées a annoncé son intention d’inviter la Russie aux célébrations du 80ème anniversaire du débarquement allié, « pour que l’importance de l’engagement et des sacrifices des peuples soviétiques, ainsi que sa contribution à la victoire de 1945, soient honorées ».
En lisant et en relisant la déclaration du président des EU Joe Biden lundi dernier à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’Ukraine, on se souvient de la phrase immortelle du poète anglais John Keats, « Les mélodies entendues sont douces, mais celles qui ne sont pas entendues sont encore plus douces ». Trois choses sont frappantes.
Il y a quelque temps, le 1er mai 2022, le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, soulevait une polémique en faisant remarquer qu' "affirmer que le président Zelensky ne pouvait être nazi puisque il est juif ne voulait absolument rien dire".
A Kiev, le président Zelensky apparait, aux yeux du monde, sublime de courage et de détermination. Tee-shirt kaki, manches courtes sur des muscles saillants, dans son bureau comme dans la rue, il est un président hors normes, un combattant. Il joue le rôle de sa vie. Et il le joue d'autant bien qu'il est parfaitement authentique, qu'il est le personnage en chair et en os. Le casting parfait : l'acteur et le personnage qui fusionnent. C'est le rêve absolu d'un metteur en scène.