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Thème : Victor Jara

Víctor Jara, el alma llena de banderas (l’âme pleine de drapeaux)

Oleg YASINSKY

Dans cet article le journaliste russo-ukrainien Oleg Yasinsky rend hommage à Victor Jara et explique pourquoi il a été assassiné, c'était selon lui une opération dirigé contre le cœur de leur ennemi : sa culture. Víctor Jara, el alma llena de banderas. En français : Victor Jara, l'âme pleine de drapeaux. Je préfère laisser le titre en version originale car c'est le titre d'une chanson de Victor Jara. J'ai aussi laissé des extraits de chanson de Victor Jara en version originale et mis leur traduction en français à côté ainsi que des vidéos des chansons d'où elle sont extraite. J'ai aussi ajouté la vidéo d'un des assassins de Victor Jara en fin d’article.

Ce 16 septembre 2023 marque le 50ème anniversaire de l'assassinat de l'auteur-compositeur-interprète, compositeur, poète et metteur en scène chilien Víctor Jara. Ce n'était ni une "erreur" ni un "excès" au milieu du chaos répressif après le coup d'État. Ceux qui connaissent l'armée chilienne comprendront qu'il s'agit d'une machine parfaite qui fonctionne avec un ordre absolu ou un commandement vertical, sans la moindre possibilité d'effectuer une quelconque improvisation. "...¡Qué espanto causa el rostro del fascismo ! Llevan a cabo sus planes con precisión artera Sin importarles nada La sangre para ellos son medallas La matanza es un acto de heroísmo...", "...Quelle horreur le visage du fascisme provoque ! Ils réalisent leurs plans avec une précision artistique Sans se soucier de rien Le sang pour eux sont des médailles Tuer est un acte d'héroïsme...", Victor écrivait ceci dans les dernières heures de sa vie depuis le stade du Chili, au centre de Santiago, transformé (…) Lire la suite »

Víctor Jara (28 septembre 1932 - 16 septembre 1973)

Ahmed HALFAOUI

Le chanteur Victor Jara, de son vrai nom Victor Lidio Jara Martinez, a été assassiné dans le Stade Chili le 16 septembre 1973, après le sanglant coup d’État contre la démocratie chilienne.

Mené par Augusto Pinochet et fomenté par le gouvernement des États-Unis et les multinationales prédatrices du cuivre chilien, qui ne cessera de rappeler que le discours dominant sur les droits de l'Homme et les libertés n'a de sens que pour servir les intérêts bien compris des maîtres de l'économie mondiale. Il y a quarante ans c'était, rappelons le, la démocratie qui menaçait les profits des entreprises étatsuniennes. Une démocratie que le peuple chilien n'a pas su utiliser dans le bon sens. Il en a payé le prix et Victor Jara aussi, pour avoir chanté sur un tempo qui pouvait faire mal à l'oreille des criminels. Le stade Chili, converti en centre de torture à ciel ouvert de milliers de militants socialistes, vivra l'une des scènes les plus symboliques de la lutte entre la liberté et la tyrannie. Cette scène fera l'objet d'une chanson " Lettre à Kissinger ", le John Kerry du département d'État de l'époque, écrite par Julos Beaucarne en 1975. La lettre décrit le martyre de Jara : (…) Lire la suite »