Une conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) – qui s’étalera jusqu’au mois de mai – s’ouvre aujourd’hui au siège des Nations unies à New York. Que faut-il en attendre ?
Sans doute que la formulation est inexacte et se demander plutôt de quels moyens dispose l'ONU pour mettre en application ses directives et résolutions en la matière. De fait, la chose ne semble pas aussi évidente que l'on pourrait le présumer. En effet, le TNP – un traité global entré en vigueur en 1970 – s'applique, selon toute probabilité, à l'ensemble des pays ou entités signataires (190, selon les statistiques de l'ONU) du document. Dans la pratique, c'est loin d'être le cas, dès lors qu'entrent en balance le poids des puissants, les ambitions des émergents et la masse (énorme) des « petits » dont l'influence sur le débat est hypothétique.
On discute du nucléaire, comme si cela allait de soi, mettant sur le même plan et dans le même panier [juste pour fixer les idées] le mastodonte étasunien et un pays africain ou pacifique. Or, il n'y a pas photo. Le Traité de non-prolifération nucléaire est en fait un attrape-nigaud. Dans la réalité, il y a trois catégories de signataires (…)Lire la suite »