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Thème : SUEZ

Pour plaire à Veolia et Suez, intercludenda est aqua

Bernard GENSANE

Depuis deux ans, les coupures d’eau étaient interdites en France, comme dans de nombreux autres pays. Le principe du droit à l’eau a été reconnu par l’ONU en 2010. Le Sénat, par un vote furtif en pleine nuit, a décidé de remettre en cause ce principe de dignité humaine.

En 2013, le député socialiste Brottes avait fait ratifier le principe du droit à l’eau. Les grands distributeurs d’eau s’en étaient tamponné le coquillard jusqu’à ce que France Libertés (fondée par Danielle Mitterrand) et la Coordination Eau Île-de-France estent en justice. Ainsi, la Lyonnaise des Eaux fut condamnée pour avoir coupé l’eau à un usager qui n’avait pas payé ses factures. La loi lui interdisait de le faire. La société fut condamnée à payer 5 000 euros de dommages et intérêts. Selon la Coordination Eau Île-de-France, les coupures ne concernaient pas que des personnes en situation de précarité. C’était le cas, par exemple, des personnes de retour d’un séjour à l’hôpital. Il va der soi que si l’eau, ce bien essentiel, « naturel », n’avait pas été privatisée, nous n’en serions pas là. Trois grands groupes se partagent la gestion déléguée de ce bien (les infrastructures, ce qui coûte cher à entretenir et à changer restant à la charge de l’État) : Vivendi, Suez et (…) Lire la suite »