Le moment historique
La dissolution de l'assemblée nationale prononcée par le Président de la République plonge le pays dans l'incertitude fragilisant ainsi les valeurs républicaines et les fondements même du régime. En dramatisant les enjeux au sortir d'une élection européenne défavorable pour lui, le président misait sur la division des forces de gauche pour apparaître seul rempart contre le Rassemblement National. Miser sur le chaos lui donnait, du moins l'espérait-il, une nouvelle virginité et une aptitude à réunir autour de sa politique une nouvelle coalition pour tenir tant bien que mal jusqu'en 2027. Une fois de plus son calcul politicien ne tient pas.
Face au danger d'une victoire du Rassemblement National, les forces de gauche se sont rassemblées autour d'un programme de rupture avec ce système que nous gilets jaunes détestions dans sa globalité. Un système basé sur la division entre citoyens de couleur différente, entre les religions, entre ruralité et villes, entre (…)Lire la suite »
Drapeau rouge, drapeau tricolore dans la foule populaire de la manifestation antifasciste du 15 juin 2024 à Paris.
Loin de nous, militants antifascistes, anti-négationnistes et antiracistes de toujours, l’idée de minimiser le danger que représente pour la démocratie, pour les travailleurs immigrés, pour le mouvement ouvrier, voire pour l’honneur de la France, la possible arrivée à Matignon d’un Jordan Bardella flanqué des ultraréactionnaires débridés Eric Ciotti et Marion Maréchal. Faut-il édifier contre eux un nouveau “Front populaire” s’inspirant du grand sursaut ouvrier et républicain qui vit, le 14 juillet 1935, le PCF-SFIC, le PS-SFIO, les Radicaux, la CGT et la CGTU prononcer ensemble, sous les plis mêlés des drapeaux rouges et tricolores, le Serment d’un Front populaire antifasciste auquel avait du reste appelé le VIIeme Congrès de l’Internationale communiste par la voix de Georges Dimitrov ? Sur le principe, la réponse à cette question ne peut être que mille fois Oui... (…)Lire la suite »