Les amis du Nigéria ne sont pas ceux qui, par une communication surfaite, proposent leur « aide » pour lutter contre la secte islamiste. Il s’agit plutôt d’embrasser l’ennemi nigérian pour mieux l’étouffer !
Irak, Syrie, Palestine, Ukraine, ... et demain ? La violence guerrière se répand littéralement comme une trainée de poudre... Y-a-t-il un dénominateur commun à tous ces conflits ? Sur les médias « officiels », de « grands spécialistes » s’efforcent de nous démontrer que non... ! Alors que ces mêmes médias nous rebattent les oreilles en nous expliquant que partout les « occidentaux », EU plus Europe, et en faits, EU plus France, interviennent au nom de la « démocratie »... Mais tout le monde peut constater que le résultat de ces interventions est un accroissement du chaos, de la violence la plus barbare et de l’obscurantisme... Et nos médias d’en remettre une couche pour justifier la prolongation, et bientôt l’intensification, des hostilités.... Mais d’où sont sorties toutes ces hordes infernales qui permettent aux va-t-en-guerre « occidentaux » de se faire hypocritement passer pour des anges ?
Pour commencer l’auteur constate que Wikileaks a permis d’identifier l’ambassade des États-Unis comme base pour des actes subversifs de grande portée dans le pays, incluant naturellement la mise sur écoute des membres du gouvernement nigérian, mais aussi l’espionage financier de Nigérians de premier plan ainsi que le soutien et le financement de groupes subversifs et le chantage exercé contre des politiciens de premier plan pour les contraindre à agir conformément aux intérêts des EU.
Des pays africains se sont réunis à Paris autour du président français François Hollande pour déclarer la guerre à Boko Haram qui provoque une aversion mondialisée après l’enlèvement massif de 200 lycéennes au nord du Nigeria. Réunis à l’Elysée, les chefs d’Etat africains concernés, ceux du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin ont décidé d’une série de mesures allant de l’organisation de patrouilles coordonnées à la mise en place d’un « système de partage du renseignement » en passant par la surveillance des frontières.
Les preneurs d’otage de "Boko Haram" et leur chef, Aboubakar Shekau, sont présentés sur les plateaux français de télévision comme une bande de "fous furieux" et de "drogués". Hélas, ce mouvement terroriste est plus sophistiqué que cette présentation ne le laisse penser. Alain Chouet, ancien chef du "service de renseignement de sécurité" à la DGSE (services français), se penche sur les objectifs de Boko Haram, sur ses soutiens et sur ses modes de financement. François Hollande qui a invité à Paris le Nigeria et ses voisins pour préparer "une riposte régionale" à la prise d’otages du groupe terroriste devrait lire cette contribution fort instructive.
Au Nigéria, on voit les choses en grand, ébloui probablement par les projets pharaoniques de Dubaï. On est ainsi en train de construire au large de Lagos une presqu’île artificielle de dix kilomètres carrés d’où surgira une ville nouvelle, croisement étrange d’un Disneyland et d’une City.