Les militaires français avaient leurs raisons pour faire disparaître les corps de leurs victimes lors de la guerre d'Algérie. Ces raisons ont, elles-mêmes, disparu aujourd'hui. Suivant l'exemple de Mme Audin, deux chercheurs algériens lancent un appel au président français pour retrouver les corps de Bougara, Bounaâma, Si Larbi Tebessi, de grands responsables qui n'ont toujours pas de tombes...
Grandiose commémoration. Le 70ème anniversaire du débarquement et de la bataille de Normandie a été commémoré le 6 juin dernier. Pas pour une seule cérémonie en un seul jour mais bien 728 événements et expositions étalés sur quatre mois (de mai à août 2014). En réalité, la liste n'est pas clôturée. D'autres événements pourront venir s'ajouter pour « meubler » toute l'année en cours. La première cérémonie officielle a été qualifiée « d'exceptionnelle par son ampleur » par le président de la République française, François Hollande. Etaient, en effet, présents pas moins de 19 chefs d'Etat et (…)Lire la suite »
Cercle Ouvrier du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais
C'est il y a exactement 57 ans dans une Algérie confrontée à la violence coloniale, que commença le martyre de Maurice Audin .
Rappelons son histoire, rappelons son engagement, rappelons qu’il était communiste dans un pays colonisé conduit avec une main de fer et dirigé par ceux qui deviendront des fascistes et des putschistes 16 ans avant Pinochet.
Nous honorons Maurice Audin, notre camarade assassiné comme des milliers d’autres.
Dans la nuit du 10 au 11 juin 1957, le jeune militant communiste algérien, Maurice Audin était kidnappé par des parachutistes, à son domicile situé à Alger. Il fut emmené puis torturé pendant 10 jours au centre de tri et de transit d’El Biar. Le 21 juin, il était froidement assassiné (selon le témoignage du bourreau Aussaresses) à coups de poignard par l’aide de camp de Massu, le sous-lieutenant Gérard Garcet.
Maurice Audin était un brillant chercheur en mathématiques à la Faculté d’Alger. Il avait 25 ans et était père de trois enfants.
Maurice (…)Lire la suite »
“ Ils ” ne veulent toujours pas dire à Josette Audin où ils ont enterré Maurice. Ils sont capables de cela. Peu lui chaut qu’un journaliste dévoile que son mari a été tué. Comme s’il fallait lui apprendre la chose.
Les sordides détails sur la mort du jeune militant communiste ne font que raviver les blessures. Elles servent, au mieux, à fabriquer un best-seller, c'est ce qu'elle pense cette femme-courage, qui a fini par abandonner l'idée de savoir la vérité sur la mort de son compagnon, pour demander à ce que la lumière soit faite sur toutes les exactions de l'armée coloniale contre la population algérienne. Pour que la barbarie ne soit pas réduite aux simples actes de la soldatesque et des généraux qui la commandaient.
Car la barbarie est inscrite dans le système que les soldats servaient et qu'il avait envoyé " pacifier " un peuple qui avait décidé de ne plus la subir. La barbarie qu'une chanson de Jacques Brel dénonçait en son temps par ces vers :
Pourquoi cette fanfare
Quand les soldats par quatre
Attendent les massacres
Sur le quai d'une gare
Pourquoi ce train ventru…
Pour partir en soldats
Pourquoi ce train de pluie
Pourquoi ce train de guerre
Pourquoi ce cimetière
En (…)Lire la suite »