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Thème : Le Guardian

The Guardian et Julian Assange : "Beaucoup d’erreurs" (MintPress)

John McEVOY, Pablo NAVARETTE

Trois ans après l’affaire explosive Julian Assange/Paul Manafort, on se demande si le Guardian a respecté son engagement déclaré pour la vérité.

MANCHESTER, ANGLETERRE - En 1921, le rédacteur en chef du Manchester Guardian, Charles Prestwich Scott, a marqué le centenaire du journal avec un essai intitulé "A Hundred Years". Dans cet essai, Scott déclarait que "la fonction première d'un journal est de recueillir des informations. ...Les commentaires sont libres, mais les faits sont sacrés". Cent ans après le célèbre essai de Scott, et à l'occasion du troisième anniversaire de l'affaire Julian Assange/Paul Manafort, nous nous demandons si la couverture de Julian Assange par le Guardian a respecté l'engagement déclaré du journal pour la vérité. Sur la base de communications privées entre un correspondant du Guardian et sa source au sein d'une société de sécurité de l'ambassade d'Équateur à Londres, ainsi que de deux interviews exclusives, nous retraçons les événements à l'origine de deux des articles les plus explosifs du Guardian au cours de la décennie. "Le plan secret de la Russie pour aider Julian Assange à s'échapper (…) Lire la suite »

Les excuses de George Monbiot pour ne pas avoir suffisamment défendu Assange ne sont pas acceptables

Jonathan COOK

Cet article s’applique parfaitement aux journalistes mainstream français.

Confronté à un flux de critiques de la part de certains de ses disciples, George Monbiot, le chroniqueur de gauche du Guardian, supposé intrépide, a présenté cette semaine deux excuses extraordinairement faibles pour ne pas avoir apporté plus qu'un soutien superficiel à Julian Assange au cours du mois dernier, alors que le fondateur de Wikileaks a subi des audiences d'extradition dans un tribunal de Londres. L'administration Trump veut qu'Assange soit amené aux États-Unis pour faire face à des accusations d'espionnage qui pourraient le voir enfermé dans une prison supermax en vertu de "mesures administratives spéciales", l’empêchant d'avoir de véritables contacts avec tout autre être humain pour le reste de sa vie. Et ce sort ne l'attend que parce qu'il a embarrassé les États-Unis en exposant leurs crimes de guerre en Afghanistan et en Irak dans les pages de journaux comme le New York Times et le Guardian - et parce que Washington craint qu'Assange, s'il est laissé libre, ne (…) Lire la suite »

Représailles britanniques contre le journaliste à l’origine du scoop Snowden

Capitaine Martin

Le mari brésilien du journaliste du Guardian, Glenn Greenwald, qui a publié les révélations de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden, a été retenu pas moins de neuf heures à l’aéroport d’Heathrow : une mesure dénoncée par Amnesty international et contre laquelle le Brésil a protesté.

La police britannique a confirmé l’arrestation de David Miranda à l’aéroport, où il faisait une escale avant de repartir à Rio de Janeiro. « Un homme de vingt-huit ans a été arrêté à l’aéroport d’Heathrow en vertu de l’article 7 du Terrorism act 2000 », a déclaré un porte-parole de la police. « Il a été libéré », a-t-il ajouté. Cette loi antiterroriste permet d’interpeller et d’interroger sans autorisation préalable toute personne soupçonnée de préparer des actes terroristes dès qu’elle se trouve aux frontières du Royaume-Uni. « Il est donc hautement improbable que David Michael Miranda, ressortissant brésilien en transit à Londres, soit le simple fait du hasard, compte tenu du rôle qu’a joué son mari dans les révélations sur le caractère illégal du programme de surveillance de la NSA », a déclaré Widney Brown, directrice générale chargée du droit international et de la stratégie politique à Amnesty International. « Sa détention était illégale et totalement inexcusable », (…) Lire la suite »

Le droit de garder le silence à l’âge de la surveillance de masse (Counterpunch)

Christopher H. PYLE

La semaine dernière, la police britannique a arrêté David Miranda, le partenaire du reporter du Guardian, Glenn Greenwald, à l’aéroport de Heathrow, a saisi son ordinateur et ses clés USB et l’a obligé à donner les mots de passe. La police pensait que l’ordinateur et les clés USB contenaient des informations sur l’intrusion de l’Agence Nationale de Sécurité étasunienne dans les communications privées de millions de gens qui n’étaient suspects d’aucun délit.

Les sept interrogateurs se sont prévalus du Terrorism Act de 2002 mais leurs questions n'avaient rien à voir avec le terrorisme. Ils s'intéressaient, en réalité, au travail de journaliste de Greenwald. La police n'a accusé son compagnon d'aucun délit, il n'en avait commis aucun. L'interrogatoire était seulement un prétexte pour saisir son ordinateur et ses clés USB et essayer de lui faire dire quelque chose d'incriminant. Si la NSA avait demandé à des policiers étasuniens de questionner Miranda dans un aéroport étasunien, ce dernier aurait eu le droit constitutionnel de garder le silence. Les policiers étasuniens auraient même été tenus de lui notifier ses droits. Ironiquement, cette notification porte le nom d'"Avertissements Miranda*" du fait que la Cour Suprême des États-Unis a établi qu'elle était indispensable constitutionnellement suite à l'affaire Miranda v. Arizona. Mais l'Angleterre n'a pas de constitution, et donc on peut y forcer le Miranda de Greenwald à répondre à (…) Lire la suite »

Le Guardian et Edward Snowden

Robert STEVENS

Le journal britannique The Guardian a déclaré à plusieurs reprises qu’il est partisan de la mise en accusation d’Edward Snowden aux États-Unis.

Snowden, ex-agent de la National Security Agency (NSA), a travaillé avec le Guardian pour révéler l'existence de réseaux d'espionnage gigantesques et sans précédent aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans d'autres pays. Ce journal se décrit comme « la voix libérale de référence dans le monde » et il est bien reconnu comme le porte-parole du libéralisme en Grande-Bretagne, avec des générations de sections des classes moyennes d'esprit progressiste consultant ses pages pour des informations et des commentaires bien informés. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s'était également tourné vers ce journal, qui avait publié et édité une sélection des communications diplomatiques publiées par WikiLeaks qui témoignaient des crimes de guerre et des conspirations des États-Unis contre la population mondiale. Cependant, peu après avoir publié ces révélations que WikiLeaks lui avait fournies, le journal s'était brutalement retourné contre Assange et avait été à la pointe des tentatives (…) Lire la suite »