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Thème : John Kennedy

Le jour où JFK mangea son chapeau...

Cinquante-cinq ans après, quelques séquelles immédiates de la tentative étasunienne d’invasion de Cuba par la Baie des Cochons.

Hernando CALVO OSPINA

Le 14 avril 1961, cinq bateaux « marchands » se dirigèrent depuis l’Amérique Centrale vers la baie des Cochons à Cuba. Trois d’entre eux portaient les noms de « Barbara », « Houston », et « Zapata ». Ils transportaient une force paramilitaire de quelque 1500 hommes, appelée Brigade 2506.

Les jours précédents, des bombardiers B-29 peints aux couleurs des Forces Armées Révolutionnaires de Cuba attaquèrent les aéroports de trois villes cubaines. C’était le 15 avril 1961.

L'un des pilotes vola jusqu'à Miami et déclara à la presse qu'un soulèvement intérieur avait lieu. On apprit postérieurement que la CIA avait fourni les appareils et qu'ils avaient décollé du Nicaragua. Les bombardements avaient pour objectif de s'assurer la domination de l'espace aérien cubain par la destruction de la maigre et vieillissante flotte d'avions de combat dont disposait la Révolution. En se replaçant dans le contexte de l’époque, on peut affirmer que “la plus importante des opérations secrètes de toute l’histoire des Etats-Unis venait de commencer.” Le débarquement eut lieu le 17. Mais en moins de soixante-dix heures, les envahisseurs étaient vaincus. Alors que les bombes pleuvaient sur Cuba, Raul Roa, ministre cubain des affaires étrangères, appela une nouvelle fois les Nations Unies à l’aide. Il expliqua que son pays avait été attaqué par « une force mercenaire organisée, financée et armée par le gouvernement des Etats-Unis, en provenance du Guatemala et de (…) Lire la suite »
50ème anniversaire de l’assassinat de John Kennedy

Le complot avorté de la CIA et de l’État-major (Granma)

Gabriel MOLINA FRANCHOSSI

Il est ressorti récemment des enregistrements des conversations qui eurent lieu dans l’avion qui transportait à Washington le cadavre du président John Fitzgerald Kennedy qui révèlent que le général Curtis LeMay, chef de l’État-major de l’aviation, était à bord, mais que sa présence avait été occultée. LeMay et un autre général, Lyman Lemnitzer, furent impliqués dans une tentative de coup d’État, en juin 1962, qui fut soigneusement cachée à l’opinion publique. Le putsch fut reporté au 22 novembre 1963.

Ces renseignements furent découverts dans les documents du général Chester Clifton, conseiller militaire de Kennedy. Selon les Archives de sécurité nationale des États-Unis, qui ont diffusé la bande magnétique sur Internet, l’un des assistants avait essayé à tout prix d’interrompre les transmissions de l’avion présidentiel Air Force 1 et d’entrer en communication avec le général LeMay. La première version de cet enregistrement prend soin d’éviter de mentionner le chef de l’aviation, ce qui n’a fait qu’alimenter les soupçons autour de l’attentat et sur le comportement de LeMay, réputé être l’un des adversaires les plus coriaces de JFK. La confrontation entre les chefs de l’État-major et de la CIA, d’une part, et le président John Kennedy, de l’autre, commença le 18 avril 1961 lorsque l’amiral Burke et le général Lemnitzer firent pression sur JFK pour bombarder Cuba et remédier à la situation difficile dans laquelle se trouvaient les envahisseurs. [1] Durant la Crise des missiles (…) Lire la suite »

Pour en finir avec le mythe de Kennedy

Jean-Pierre DUBOIS

Le 22 novembre prochain marquera le 50ème anniversaire de l’assassinat de J.F. Kennedy et il fait peu de doutes que nos formateurs d’opinion y trouveront l’occasion de nous rappeler tout le bien qu’il faut penser de ce « héros » de l’Occident.

Pourtant, il ne suffit pas d’avoir été assassiné (par qui ?) pour entrer dans l’Histoire par la grande porte. Ce pur produit du système élitaire américain s’est en effet distingué par des décisions qui font de sa présidence une calamité pour les peuples du monde...

Entré en fonction en janvier 1961, dès mars, Kennedy lance un programme d'armement parmi les plus importants en temps de paix : il double le nombre de missiles nucléaires balistiques intercontinentaux ; augmente le nombre de bombardiers stratégiques et celui des autres missiles ; et quadruple les unités de lutte subversive dites « anti-guérillas ». En avril, il ordonne de renverser le gouvernement révolutionnaire de Fidel Castro. Des bombardiers américains maquillés aux couleurs cubaines attaquent les bases aériennes de l'île et détruisent les appareils au sol tandis que des bâtiments de guerre appuient le débarquement sur l'île d'une troupe de 1.500 exilés cubains recrutés et entraînés aux États-Unis par la CIA. Cette « invasion de la baie des Cochons », perpétrée en violation flagrante de la légalité internationale, se solde fort heureusement par un échec cuisant des Etats-Unis et de leurs mercenaires. Mais le peuple cubain déplore 176 tués et 4.000 blessés. En août, Kennedy (…) Lire la suite »
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