Celui qui voulait savoir pouvait savoir Le 12 juin 1957, il a rendez-vous avec un camarade, sonne à sa porte, des paras lui ouvrent. Dès lors, il est seul, sans possibilités de communiquer, sans que sa femme, ses enfants, sans que personne ne sache où il est et ce qu’il advient de lui. À la merci des paras de Bigeard, ils l’emmènent à El Biar, au 94, avenue Georges Clemenceau, un des centres de torture, il est l’objet des pires sévices. Il sait qu’il peut parler après 24 ou 36 heures, le temps à ses camarades d’être informé de son arrestation et de prendre des dispositions. Il subit la torture jusqu’au 18 ou au 21 juin, il n’a pas parlé.
Au moment où, comme l’a expliqué Jacques-Marie Bourget dans nos colonnes, le Parlement de Bruxelles à mis en marche l’Europe Nouvelle et "anti totalitaire", il est bon de se souvenir de la résistance héroïque en Algérie d’un très grand petit homme, le communiste Henri Alleg.