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Thème : Frères Musulmans

Des journalistes d’Al Jazeera avouent : « Nous avons reçu l’ordre de soutenir les Frères musulmans »

R. Mahmoudi
La chaîne de propagande qatarie vit sans doute ses plus mauvais jours depuis sa création en 1996. La journée du 8 juillet 2013 marquera spécialement un tournant dans son parcours. Après avoir été officiellement interdite en Egypte, dès l’annonce du redressement du 2 juillet, son bureau au Caire n’a pas voulu se plier aux directives et, pis encore, a persisté dans son travail d’incitation à la violence et d’intoxication, comme le montrent ses derniers reportages, où des images de massacres d’enfants en Syrie étaient transposées insidieusement sur un sujet en rapport avec les événements en Egypte. Mais ce zèle commandité à partir de Doha a provoqué un sursaut de conscience collectif au sein de l’équipe du Caire qui a amené les deux correspondants locaux à annoncer, à quelques heures d’intervalle, leur démission à l’antenne en direct : « La chaîne sème la discorde entre le peuple égyptien, un agenda existe contre l'Egypte et de nombreux pays arabes, des instructions ont été données (…) Lire la suite »

De la démystification des Frères

Mohamed BOUHAMIDI
Les Frères musulmans égyptiens auront-ils autant de mal à percevoir leur défaite que les Américains à reconnaître la fin de leur leadership solitaire sur le monde ? Le discernement théorique est, en temps politique normal, rarement une qualité des acteurs politiques, pour des raisons de formation et d’alignements idéologiques, mais surtout pour les raisons connues d’opacité des ressorts réels, mais inconscients, de nos choix et de nos actes. En période de mutation historique aussi profonde que traverse l’Egypte, ce discernement devient quasi impossible. Pour cette raison, les Frères, au lieu de comprendre la réalité des énergies qui pousse sur le champ de la confrontation politique des masses longtemps tenues à tort comme fatalistes et accommodantes, vont alimenter en carburants divers le feu qui a pris sous Moubarak, mais n’a pas encore tout à fait incendié le pays. Quelles que soient les évolutions à court terme du rapport des forces et des arrangements entre Morsi et (…) Lire la suite »
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Egypte : Ah les cons ! S’ils savaient !

cide

L’armée égyptienne, la seule au monde cotée en bourse, n’a pas supporté un jour supplémentaire de déstabilisation de la Bourse du Caire. Alors pour ceux qui, dans les rues du Caire, fêtent cette entourloupe de mauvais présage, je n’ai pas mieux que la célèbre phrase de Daladier : Ah les cons ! S’ils savaient !

Cide

Pourtant, on la savait pas encore arrivée au bon port cette vieille Égypte. Pas seulement parce que, comble de malheur, son Nil, dont elle est la généreuse donation, n’est plus à sa portée. Pas seulement parce que, non plus, ses ennemis l‘attendent au tournant, tous les tournants. Mais surtout, parce que ses enfants s’entredéchirent et refusent le compromis. Or, sur plus de 7000 ans, l’Egypte n’a eu de constant que ses sorciers. Et ceux-ci se sont révélés cette fois plus malfaisants que toutes les plaies d’Egypte. Et pour cause, ils venaient de rouvrir la boite de Pandore que, candidement, l’on a cru fermée à jamais. Il leur faut donc maintenant beaucoup d’ingéniosité illusionniste pour nous présenter autrement la destitution d’un président démocratiquement élu que d’un coup d’état en bonne et due forme. Maquillé, certes, opportuniste, peut-être ! Mais un coup d’Etat tout de même. En fait, l’armée égyptienne, la seule au monde cotée en bourse, n’a pas supporté un jour (…) Lire la suite »
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Égypte : Les Frères musulmans au service de la bourgeoisie

Mohamed BELAALI
« Moubarak est le père de tous les Egyptiens » - Mohamad Badie guide suprême des Frères musulmans (1). Depuis l'arrivée de Mohamed Morsi au pouvoir en juin 2012 (2), la résistance aux Frères musulmans et aux salafistes leurs alliés se poursuit et s'amplifie. La police et les milices des Frères ne font désormais plus peur aux contestataires. Grèves, manifestations pacifiques et affrontements violents se produisent régulièrement un peu partout en Égypte. Les manifestants accusent les Frères musulmans d'avoir confisqué et trahi la révolution qu'ils n'ont, par ailleurs, jamais vraiment acceptée. Rappelons pour mémoire que la Confrérie a refusé de participer à la grande manifestation populaire du 25 janvier 2011 qui a forcé Moubarak, dix huit jours après, à quitter le pouvoir le 11 février. Entre la population et le régime, la rupture est totale. Les masses opprimées égyptiennes se sont vite rendues compte que ni l'armée, ni les Frères musulmans ne servent leurs intérêts. Bien au (…) Lire la suite »