La foule immense, la multitude des débats et des invités produisent une diversité dans les opinions qui s’échangent. Avec des couacs possibles. Et compréhensibles. Et pardonnés.
Cette année, Charlie Hebdo était à l’honneur. Bon.
Bon, mais fallait-il que dans la même page de l’Humanité du mardi 15 septembre figure deux fois la photo de Gérard Biard, un adversaire haineux des peuples en lutte ? Fallait-il qu’il soit invité à donner un avis ? Fallait-il le revoir (et de trois !) sur L’Humanité.fr du même jour ?
Fallait-il le laisser pérorer au centre de la fête tandis que les amis de l’Amérique latine étaient confinés en bordure, loin des colonnes du journal, loin de l’Agora, ce grand lieu de débats et de rencontres ?
On sait que nos chaînes de télévision, qui n’hésitent pas à diffuser in extenso les discours de Marine Le Pen ou de Manuel Valls, ont tendance à regarder ailleurs quand la gauche tient meeting, organise une université d’été (Parti de Gauche) ou réunit des centaines de milliers de personnes dans une fête populaire (Fête de l’Humanité).
Le discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon au Remue-Méninges du Parti de Gauche à Toulouse a été boudé par les médias (on a pu le lire sur LGS) ainsi que celui de Pierre Laurent dimanche à la Courneuve. Le voici donc.
LGS
A la fête de l’Huma 2008, l’abondance des stands et des débats nous transportait en Amérique latine. La foule était à ces rendez-vous.
Dans ce contexte d’adhésion aux révolutions qui narguent l’empire US, François Hollande fut imprudent en prétendant arpenter les allées, comme un vulgaire porteur du tee-shirt du Che. Heureusement, ses gorilles veillaient...