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Thème : El País

L’amnésie de Mauricio Vicent (El Pais) : pas un mot de la solidarité de Cuba en Haïti !

José Manzaneda
Plus de 3 millions de personnes de 34 pays - principalement d'Amérique Latine - ont été opérés de la vue ces 10 dernières années grâce à ce qu'on appelle l'Opération Miracle, un programme de solidarité des Gouvernements de cuba et du Venezuela. Trois millions de personnes sans ressources pour payer une opération qui aujourd'hui - dans leur majorité - seraient aveugles. L'information est spectaculaire. Mais plus spectaculaire est le fait ... qu'il n'y ait cette information dans aucun média international. C'est la censure implacable de toute information positive sur Cuba ou sur le Venezuela. Celle qu'applique, par exemple, le journal espagnol El Pais. Récemment, ce journal a publié une série de 10 chroniques et reportages photos sur la coopération internationale en Haïti, signés par Maricio Vicent. Curieusement, celui qui, pour avoir été le correspondant à La Havane pendant 20 ans, connaît à la perfection le rôle solidaire de Cuba en Haïti ne mentionne pas une seule fois Cuba (…) Lire la suite »

"El País" et la Révolution bolivarienne au Venezuela

Salim LAMRANI

Depuis le triomphe de la Révolution bolivarienne au Venezuela avec l’élection du Président Hugo Chávez en 1998 (jusqu’à 2013) et la victoire de son successeur Nicolás Maduro en 2013, El País, principal quotidien espagnol et leader d’opinion, a délaissé l’impartialité dans le traitement de la réalité de ce pays. Pis encore, le journal espagnol a abandonné le journalisme équilibré et nuancé au profit d’une critique systématique et à sens unique du pouvoir démocratiquement élu de Caracas.

Une démocratie ? Dans une tribune du 9 mars 2014, El País expose son point de vue et déclare que « le Venezuela n’est plus un pays démocratique [1] ». Peu importe qu’il y ait eu 19 consultations populaires depuis 1998 et que les chavistes aient remporté 18 de ces scrutins au cours d’élections reconnues comme irréprochables et transparentes par tous les organismes internationaux, de l’Organisation des Etats américains à l’Union européenne, en passant par le Centre Carter. Mieux encore, l’ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter, qualifie le système électoral vénézuélien comme étant le « meilleur au monde [2] ». La liberté de la presse Le quotidien madrilène déplore « une asphyxie systématique de la liberté d’expression ». Là encore, l’affirmation résiste difficilement à l’analyse. Selon un rapport du Ministère de la Communication et de l’Information de 2011, en 1998, il existait au Venezuela 587 radios et télévisions dont 92,5% privées et 7,5% publiques. Aujourd’hui, (…) Lire la suite »
Que signifie une « guerre humanitaire » ?

« Les médias sont les premiers mécanismes de destruction massive » (Resumen Latinoamericano)

Enric LLOPIS

Dans les milieux alternatifs circule principalement l’idée que les grandes entreprises de médias et, par extension, les médias qu’elles contrôlent, sont des armes dans les mains des puissants pour développer les guerres et contrôler le pouvoir. Mais la politologue Ángeles Díez est allée un pas plus loin : ces grands groupes commerciaux sont « en eux-mêmes la guerre et le pouvoir ». De fait, leurs principaux intérêts souvent ne se trouvent même pas dans les milieux de la communication, mais dans le secteur du pétrole et autres domaines de l’économie.

Il suffit de s'en remettre aux preuves. L'industrie militaire et les entreprises de médias, de relations publiques, sont celles qui déplacent le plus d'argent dans le monde. « Nous nous trouvons vraiment devant un grand commerce », estime Diez. Pour analyser la notion de propagande, il ne faut pas tomber dans le simplisme. Ángeles Díez la considère au sens large : « La propagande est un système complexe dans lequel ne participent pas seulement les milieux de la communication ; elle circule dans tous les espaces de sociabilité (dans les écoles, dans la rue, dans les cafés) ». Quant à la propagande de guerre, elle utilise des mécanismes chaque fois plus sophistiqués et efficaces, car la manipulation grossière reste beaucoup plus facile à découvrir par le public. Un de ces mécanismes est de « vendre » la guerre comme « humanitaire ». Cela a été testé, rappelle Ángeles Díez, pour la première fois dans le conflit de Yougoslavie (1999) et ce système s'est répété depuis dans les guerres (…) Lire la suite »