Avant toute chose, rappelons que le terme de déportation, connoté à l’extermination des juifs par l’Allemagne nazie, signifie transporter par la force des personnes et des populations. C’est sur cette définition que nous allons nous baser pour cette affaire.
De 1962 à 1984, 2150 enfants réunionnais [1], souvent âgés d’entre 5 et 15 ans, ont été déportés par les autorités françaises pour repeupler certaines régions de France perdant des habitants, dont la principale réceptrice sera celle dont on tire le surnom de ces pupilles : la Creuse [2]. C’est d’ailleurs dans le foyer de Guéret que quasiment toutes ces jeunes personnes arriveront lors de leur « migration » en métropole. Cette politique sera portée par des organismes administratifs comme le BUMIDOM et le CNARM.
Qui étaient ces enfants ? Des orphelins dans quelques cas, mais majoritairement des enfants vivant en famille, dans des conditions plus ou moins précaires à la Réunion. Afin de faire accepter par les parents de donner (…)Lire la suite »