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Thème : Cinquième République

Aux sources de cette Cinquième République qui nous étrangle…

Michel J. CUNY

Il y a, tout d’abord, les émeutes du 6 février 1934… Il y a, ensuite, la défaite organisée de juin 1940… Il y a l’élimination physique de Jean Moulin en juin-juillet 1943. Il y a les manœuvres de Jules Jeanneney et de Charles De Gaulle en 1944-1945… Il y a, bien sûr, le coup d’État de mai-juin 1958.

Il y a surtout cette nécessité impérieuse de soumettre le travail au capital. Si nous remontons le temps, nous pouvons passer du De Gaulle de 1958 à Michel Debré. Celui-ci nous mènera jusqu’à André Tardieu qui a tellement fait défaut à l’extrême droite de 1934, tout en décevant les attentes de Jacques Bardoux, le grand-père de Valéry Giscard d’Estaing. Lisons tout d’abord André Tardieu en 1936 : « J’ai cessé de croire à la possibilité, soit pour la France de tolérer, soit pour les Chambres de corriger le régime sous lequel vit la France. » Et ceci encore : « Je crois que, s’il reste une chance de corriger ce régime, c’est – en s’adressant au pays, et non pas à ses élus – de persuader le pays que cette correction est urgente. Je crois que, pour l’en persuader, il faut n’être pas parlementaire. » Il ne faudrait pas être un élu de base... Mais qui, alors ? Et agissant selon quelles modalités ? Dans le numéro 31 daté de décembre 1934 de La Victoire, l’ancien anarchiste et (…) Lire la suite »