Milieu des années soixante. Une ville du nord de la France. Un concert de Chuck Berry. Avec deux copains, on s’y rue. Ce type est une merveille. Fabuleux guitariste dont l’instrument sonne de manière unique, présence sur scène inouïe, un sens du rythme parfait, des textes décalés.
Á la fin du concert, avec mes deux copains, on parvient à se glisser dans les coulisses. On dit à son entourage qu’on a passé une soirée formidable et qu’on aimerait bien emmener Chuck boire un dernier verre en ville. Tous les trois, nous avons un point commun qui plait à l’entourage : pour des Français, on parle plutôt bien l’anglais. Ils nous emmènent dans la loge de celui que John Lennon considère comme le père du rock et ils disent à leur patron qu’il y a trois « Frenchies » dont l’anglais est « incredible » et qui aimeraient bien boire un coup avec lui. Il nous regarde d’un air amusé (je n’ai jamais oublié le scintillement de son regard) et propose qu’on se retrouve tous dans sa chambre d’hôtel. (…)Lire la suite »