Les habitants de l’Amazonie équatorienne ont engagé une procédure auprès de la Cour pénale internationale de La Haye pour faire condamner les dirigeants du groupe pétrolier Chevron pour contribution à des crimes contre l’humanité. Les Équatoriens obtiendront-ils justice et réparation pour la pollution dramatique de leur environnement par l’entreprise étasunienne ?
WikiLeaks, la plateforme des lanceurs d’alerte, a dévoilé récemment une série de documents qui rélèvent à quel point les compagnies pétrolières se sentent aculées par les activistes. Les experts pensent que l’opposition face aux projets dangereux pour l’environnement, notamment l’exploitation des sables bitumeux, pourrait à terme muer en la plus grande campagne pour l’environnement de tous les temps. Les révélations apportent un éclairage intéressant sur les méthodes mises en œuvre par les multinationales pour appréhender la résistance (subdivisée en catégories allant de « réaliste » à « radicale »).
Quito, le 4 novembre (Andes) -. Lors d’une des audiences du procès qui a débuté à New York dans lequel Chevron attaque environ 60 habitants de l’Amazonie affectés par la pollution produite par les opérations de Texaco (aujourd’hui Chevron) entre 1964 et 1990, l’avocat de la défense Randy Mastro a posé cinq questions au témoin choisi par la compagnie pétrolière, l’ancien juge équatorien Alberto Guerra, qui attendait la traduction des questions :