RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Banque du Sud

L’Amérique-Latine lance "la Banque du Sud" et défie le FMI (Publico)

Daniel Fernandez

Intégrée par l’Argentine, la Bolivie, l’Equateur, l’Uruguay et le Venezuela, la nouvelle entité aspire à créer un fonds pour fomenter le développement économique de la région dans le but de renforcer sa souveraineté.

L’Amérique Latine continue à renforcer son processus d’intégration régionale tout en construisant une alternative au système économique à tendance néolibérale, en vigueur dans les pays du Nord. La banque du Sud, dont le premier Conseil des Ministres a eu lieu le 12 juin dernier à Caracas, constitue la dernière étape de cette construction. Crée en 2007 à l’initiative des défunts Hugo Chavez et Nestor Kirchner, ex présidents de la République Venezuela et de la République d’Argentine, la Banque du Sud cherche à collecter 20.000 millions de dollars, bien que ses actionnaires n’aient réussi à débourser que 7.000 millions : les pays qui sont à son origine, sont pour le moment l'Equateur, Paraguay, Uruguay, Brésil, Bolivie, Argentine et le Vénézuela, c'est-à-dire, les pays intégrant le MERCOSUR plus l'Equateur. Selon Susanne Gratius, professeure des relations internationales d’Amérique Latine, « Nicolas Maduro et Elias Jaua ont repris le projet pour réaffirmer le protagonisme du (…) Lire la suite »

La Chine, les fonds souverains ou la Banque du Sud constituent-ils des alternatives à la domination du Nord ?

Eric TOUSSAINT, Damien MILLET

Au cours des dernières années, de nouveaux acteurs ont fait leur
apparition en tant que pourvoyeurs de capitaux : il s’agit de la Chine,
des fonds souverains et plus récemment de la Banque du Sud. Ces nouveaux
venus sont perçus par les créanciers traditionnels comme des
trouble-fêtes, mais constituent-ils réellement une alternative ?

Depuis 2004, l'augmentation importante du prix des produits de base a triplé les réserves de change d'une majorité de pays en développement (PED). En juin 2008, la Chine à elle seule détenait l'équivalent de 1 700 milliards de dollars et les réserves de l'ensemble des PED dépassaient 3 500 milliards de dollars, soit le triple de celles du Japon, de l'Europe occidentale et de l'Amérique du Nord réunis. C'est sans précédent historique. Certains d'entre eux les ont utilisées en partie pour rembourser de manière anticipée la Banque mondiale, le FMI et le Club de Paris réduisant ainsi la dépendance à leur égard. Les prêts du FMI, qui s'élevaient encore à 107 milliards de dollars en 2003, juste avant le début de la hausse des prix des biens primaires, sont retombés à 16 milliards en 2007. La Chine Les prêts accordés par la Chine aux PED constituent une alternative moins coûteuse et dépourvue des conditionnalités imposées par les institutions de Bretton Woods. Les pays (…) Lire la suite »

La Banque du Sud démarrerait avec un capital de 10 milliards de dollars

Des représentants des Etats fondateurs de la Banque du Sud ont décidé à Buenos Aires, la capitale argentine, de porter à 10 milliards de dollars le capital initial de la nouvelle institution financière internationale. Au terme de leur rencontre à Buenos Aires, le ministre argentin de l'Economie, Carlos Fernandez, et ses homologues du Brésil, Guido Mantega, et du Paraguay, Miguel Gomez, ainsi que le ministre des Finances de l'Equateur, Fausto Ortiz de la Cadena ; la directrice générale des Services financiers de Bolivie, Mme Pamela Saravia ; le sous-secrétaire de l'Economie et des Finances de l'Uruguay, Mario Bergara, et le directeur de la Banque du Venezuela, Edumar Tovar, ont réitéré « l'invitation de leurs gouvernements aux autres pays de l'UNASUR [l'Union des Nations sud-américaines, sigles en espagnol] pour qu'ils se joignent à la Banque du Sud ». Le ministère argentin de l'Economie, porte-parole des participants à la rencontre, n'a pas fourni de précision sur le montant (…) Lire la suite »

Etapes dans la lutte contre le néolibéralisme

Emir SADER
La lutte contre le néolibéralisme a déjà toute une Histoire derrière elle. Elle est passée par plusieurs étapes (de la résistance, à l'élaboration d'alternatives) et doit aujourd'hui affronter la violente contre-attaque de la droite. L'année où fut inauguré le Traité de Libre Echange d'Amérique du Nord (ALENA ndt) -1994-, les zapatistes avaient appelé à la résistance contre cette nouvelle vague hégémonique. Ignacio Ramonet lançait quant à lui, dans un editorial du Le Monde Diplomatique -1997-, un appel à la lutte contre la « pensée unique » et contre le consensus de Washington. Le Forum Mondial -2001- appelait pour sa part à la construction d'un « possible nouveau monde ». Quant aux manifestations contre l'Organisation Mondiale du Commece (OMC), qui avait commencé à Seattle en 2001, elles révélaient autant l'ampleur du malaise provoqué par ce nouveau modèle hégémonique qu'elles constituaient une véritable démonstration de force des mobilisations populaires. Il s'agissait-là d'une (…) Lire la suite »

Banque du Sud et nouvelle crise internationale

Eric TOUSSAINT
En pleine crise du subprime, dont les conséquences n'ont pas fini de se faire sentir dans l'économie mondialisée, sept pays l'Amérique latine lancent une Banque du Sud qui pourrait jeter les bases d'une autre architecture financière internationale. En combattant inlassable, Eric Toussaint propose dans ce livre une approche claire et synthétique, destinée à des non-spécialistes, de l'état des résistances au néolibéralisme, du contexte économique international contemporain ainsi que des principaux défis que rencontrent la mise en pratique d'alternatives comme cette Banque du Sud, l'audit de la dette et de profonds changements constitutionnels. Les expériences récentes de l'Equateur, du Venezuela et de la Bolivie sont l'objet d'une analyse précise. Loin de se cantonner au diagnostic, chaque partie du livre aboutit à des propositions d'alternatives directement liées aux expériences en cours. Outil essentiel de décryptage d'un monde de résistance à la barbarie, l'ouvrage passionnera (…) Lire la suite »

Les pays pauvres réussissent à échapper à la domination des Etats-Unis

Noam CHOMSKY

Michael Shank : En décembre 2007, sept pays d’Amérique du Sud ont officiellement lancé la Banque du Sud en réaction à une opposition grandissante à la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et autres Institutions financières internationales. Quelle est l’importance de ce changement et pourrait-il provoquer d’autres réactions dans les pays en voie de développement ? Se pourrait-il qu’un jour l’influence de la Banque Mondiale et du FMI soit totalement remise en cause ?

interview du 15 janvier 2008. Noam Chomsky : Je pense que c'est très important, particulièrement parce que, et contrairement à ce que l'on pense en général ici, ce projet est soutenu par le plus grand pays, le Brésil. La propagande US, la propagande occidentale, tente de créer une division entre la bonne gauche et la mauvaise gauche. La bonne gauche, comme Lula au Brésil, c'est une gauche qui, il y a 40 ans, aurait été renversée par un coup d'état. A présent il représente un espoir, c'est un de leurs sauveurs. Mais la division est plutôt artificielle. Evidemment, ils sont différents. Lula n'est pas Chavez. Mais ils s'entendent plutôt bien, ils coopèrent. Et ils coopèrent avec la Banque du Sud. La Banque du Sud pourrait s'avérer être une institution viable. Il y a de nombreux problèmes dans la région. Mais une des choses étonnantes qui se produisent en Amérique du Sud depuis un certain nombre d'années est qu'ils sont en train de dépasser les conflits et les clivages entre ces (…) Lire la suite »

Naissance de la Banque du Sud, l’anti-Banque mondiale : 60 jours pour façonner l’alternative.

Benito PEREZ
Le Courrier, samedi 15 Décembre 2007. L'acte de naissance de l'anti-Banque mondiale a été signé. La Banque mondiale n'est plus seule. Dimanche et lundi derniers à Buenos Aires, les dirigeants de sept Etats latino-américains [1] ont donné naissance à la Banque du Sud (BdS), une institution financière destinée à appuyer leurs projets de développement. Dans l'esprit du président vénézuélien Hugo Chávez, initiateur du projet, la BdS préfigure un système monétaire et financier alternatif aux institutions de Bretton Woods (FMI, BM), destiné à l'ensemble du tiers-monde. Les sept Etats fondateurs se sont donné jusqu'en février prochain pour trancher leurs derniers désaccords quant aux statuts de la BdS. Principales certitudes : la banque sera basée à Caracas et disposera d'un capital de départ de 7 milliards de dollars puisés dans les réserves monétaires des Etats fondateurs. Reste à en connaître la clé de répartition. Et surtout à savoir si celle-ci influencera les droits de vote (…) Lire la suite »