Le texte qui suit est celui de mon éditorial prononcé le lundi 11 septembre à l’antenne de Radio Mon Païs (radiomonpais.fr) à Toulouse dans le cadre d’une émission culturelle hebdomadaire que j’anime et ou s’expriment cinq chroniqueurs : théâtre, cinéma, littérature, histoire et revue de presse (par Bernard Gensane).
Le lundi 20 août 1973, les États-Unis décidèrent de donner un nouveau million de dollars aux partis d’opposition et aux grévistes chiliens. Le Comité qui prit la décision se nommait "Comité quarante" et se dédiait à la lutte anticommuniste en liaison avec le Pentagone et la CIA. Le Comité était présidé par Henry Kissinger (EL SEMENAL. Especial : los 22 dias que sacudieron a Chile. Dimanche 8 septembre 2013).
Le 11 septembre 1973, Salvador Allende, président démocratiquement élu du Chili, mourait pendant un coup d’Etat militaire ourdi et financé depuis les Etats-unis.
La répression fit 3 800 morts ou disparus (évaluation minimale) et plus de 37 000 torturés. Des centaines de milliers de Chiliens furent contraints à l’exil. Une aube noire se leva sur le Chili de Pinochet.
Le 11 septembre 2001, l’attentat contre le World Trade Center à New-York fit 2992 morts (en comptant les 19 pirates de l’air) selon les chiffres officiels du rapport de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis. Il s’ensuivit une aube noire pour l’Afghanistan et l’Irak où périrent des centaines de milliers de citoyens, hommes, femmes enfants.
Socialiste, Salvador Allende était un des fondateurs du PS chilien. C’est la raison pour laquelle le parti solférinien pleure à chaudes larmes tous les 11 septembre, à chaque anniversaire de l’écroulement des tours jumelles.
Le Grand Soir.