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Thème : Armement

Les armes biochimiques, des anciens nazis en passant par l’ex-URSS et les États-Unis

Maryse Laurence LEWIS
Pendant et après la Seconde Guerre Mondiale, la science allemande fascinait les Alliés : radar, missiles, avions, bombes, et médecine en circonstances extrêmes. On découvrit de l’équipement jamais vu aux États-Unis : des appareils pour étudier la circulation du sang, la vision de nuit, la gravité, la maladie des caissons, un microscope électronique.¹ Selon Eisenhower, alors chef de l’armée, si les V-2 avait été prêts six mois plus tôt, les Nazis auraient gagné la guerre... Ils l’auraient d’autant pu, si Hitler ne s’était pas opposé à Himmler qui voulait recourir aux armes biologiques. Comme pour beaucoup d’inventions, les chercheurs débutent avec de "bonnes intentions". En 1936, Gerhard Schrader travaillait pour une fabrique de pesticides. On lui en demandait un capable d’éradiquer les charançons et les pucerons ravageurs de grains. Il réussit à concocter une substance, si puissante, qu’il eut lui-même des problèmes de vision et de respiration, au point d’être hospitalisé. Une (…) Lire la suite »

Les livraisons d’armements à Israël dans le viseur du mouvement de solidarité avec Gaza

Piera ROCCO DI TORREPADULA

Depuis le début de la guerre à Gaza, des collectifs et syndicats demandent à travers le monde l’arrêt des livraisons d’armements vers Israël. Des entreprises françaises aussi ont des liens avec l’industrie militaire israélienne.

Depuis cinq mois, les bombardements et les actions militaires menées par Israël à Gaza suscitent des manifestations partout dans le monde. Au-delà de la condamnation morale d’une offensive au lourd bilan humain côté palestinien, ce mouvement porte aussi une revendication concrète : la fin des livraisons d’armements militaires à Israël. Les États-Unis, en particulier, ont continué à alimenter l’arsenal de l’armée israélienne de manière continue depuis le début de la guerre. Certes, en Israël, « les lignes de production de l’industrie de l’armement fonctionnent 24 heures sur 24 », a déclaré le ministre de la Défense Yoav Gallant. Mais sans les armements des alliés, les opérations militaires ne pourraient peut-être pas se poursuivre avec la même intensité. Le mouvement syndical a été en première ligne sur ce sujet. Dès novembre, les dockers de Barcelone des syndicats OEPB et USTP ont tenté de bloquer les navires d’armements destinés à Israël. Un comité de travailleurs du port de (…) Lire la suite »

Les livraisons d’armes étasuniennes à Israël permettent des crimes de guerre

Stephen SEMLER

Joe Biden accélère les livraisons d’armes à Israël pour soutenir son assaut sur Gaza. Les types d’armes envoyées ont été utilisés à maintes reprises par l’armée israélienne pour attaquer et tuer des civils au cours des 15 dernières années seulement.

Au début du mois, Human Rights Watch a demandé un embargo sur les armes à destination d’Israël et des groupes armés en Palestine, « compte tenu du risque réel qu’elles soient utilisées pour commettre de graves abus », selon un communiqué de l’organisation. « Fournir des armes qui contribueraient sciemment et de manière significative à des attaques illégales peut rendre ceux qui les fournissent complices de crimes de guerre. C’est exactement ce que fait l’administration Biden. Un document interne du Pentagone, qui a récemment fait l’objet d’une fuite, révèle les armes que l’administration Biden envoie rapidement à Israël pour soutenir son offensive militaire à Gaza. D’après mon examen des enquêtes médico-légales publiées par des organisations de défense des droits de l’homme et d’information, ces mêmes types d’armes ont été utilisés à maintes reprises par l’armée israélienne pour attaquer et tuer des civils au cours des seules quinze dernières années. Les médecins, le personnel (…) Lire la suite »

Quelles peuvent être les raisons du retard occidental en matière d’armements hypersoniques ?

Jean-François GENESTE

On commencera, le cas échéant, par lire cet article. Il fait état des avancées russes en la matière et évoque les potentielles inquiétudes du monde occidental quant à sa capacité à les suivre, États-Unis en tête. Nous nous posons ici la question non pas d’un retard qui serait dû à un développement plus tardif, mais ce qui nous semble être une réelle difficulté conceptuelle à faire marcher de tels engins.

Puisque nous sommes à l’Ouest, rappelons-nous ces paroles de Richard Feynman, prix Nobel de physique : « le but du physicien est de faire parler les équations ». Remarquons alors qu’au sortir de la guerre froide, nous nous trouvons dans une situation assez étrange au premier abord. L’Occident a poussé l’électronique et l’informatique bien davantage que l’Union soviétique. Il n’effleura l’idée de personne que cette dernière avait tenu tête sans cela et l’on se contenta de penser, ici, que ses équipements étaient désuets et inefficaces. Le conflit ukrainien a démontré le contraire ! Or, ceux qui ont travaillé sur du matériel adverse à l’effondrement du mur de Berlin savent très bien que « l’ennemi » d’alors avait mis en oeuvre des trésors de réflexion pour justement faire parler les équations et comprendre ce qui était vraiment en jeu sans avoir à passer par des calculs sur ordinateur. Ainsi en était-il, par exemple, des moteurs de propulsion spatiale dits « ioniques ». Pendant (…) Lire la suite »

La guerre en Ukraine : la frappe meurtrière sur l’immeuble résidentiel à Slaviansk par un missile « russe »

Oleg NESTERENKO

Après la frappe meurtrière sur un immeuble résidentiel dans la ville de Slaviansk de la région du Donetsk, à Donbass, le 14 avril dernier, la propagande de Kiev diffuse largement la vidéo des restes d’un missile de fabrication russe en affirmant que ce sont les restes d’un missile lancé par les monstres russes, l'un de ceux qui ont touché l’immeuble.

La propagande sur les missiles russes bombardant les civils, répétée à de nombreuses reprises dès le début de la phase active du conflit en Ukraine est largement et aveuglement reprise par les mainstream médias occidentaux, sans le début d’une moindre vérification des faits. Aujourd’hui, l’appareil de propagande du régime de Kiev a fait, une fois de plus, une grave erreur en montrant le numéro de série de la fusée (plus précisément, du moteur de celle-ci) : 5V55. Pourquoi ceci est une grave erreur ? C’est très simple : ce numéro 5V55 (5B55 en russe) est celui attribué à la première série du complexe S-300 PS de la défense aérienne. A savoir, que cela est justement l’un des seules trois systèmes de missile anti-aérien que les forces armées ukrainiennes disposent depuis 1991 (hormis les toutes nouvelles livraisons des systèmes occidentaux) : S-300 PT, S-300 PS et S-300 V. En ce qui concerne les unités de la défense aérienne des forces armées de la Fédération de Russie, elles ont (…) Lire la suite »

Guerre en Ukraine : trois scénarios pour 2023 et les facteurs déterminants qui les sous-tendent

Jean-Bernard PINATEL
Billet du lundi 16 janvier 2023 de Jean-Bernard Pinatel, Général (2s), Vice-président et membre fondateur de Geopragma. Dans Foreign Affairs du 4 janvier 2023 [i], Barry Ross Posen, professeur de sciences politiques internationales au MIT et directeur du programme études de sécurité du MIT infléchit son évaluation de situation concernant la guerre en Ukraine : « En juillet, j’ai fait valoir que la guerre était dans l’impasse. Compte tenu des succès subséquents de l’Ukraine dans la libération du territoire dans et autour des villes de Kherson et Kharkiv, mon évaluation était clairement prématurée. Mais il convient de noter que l’Ukraine a obtenu ces succès pendant la période où les forces de la Russie étaient à leur plus faible et son leadership à ses plus pauvres moments. Malgré les progrès de Kiev, la triste vérité demeure qu’à l’époque et à l’heure actuelle, le rapport entre les pertes russes et les pertes ukrainiennes est de un pour un, selon les estimations des États-Unis. La (…) Lire la suite »
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Les États-Unis et l’Europe commencent à manquer d’armes à envoyer en Ukraine.

Natasha TURAK

Natasha Turak , auteure du présent article est journaliste à la chaîne d'information anglo-saxone CNBC, dont le propriétaire est NBC universal. CNBC est une chaîne d'information internationale à visée financière. Ce que contient cet article à l'usage de potentiels investisseurs ne pourra donc pas être soupçonné de propagande russe, mais contiendra des informations crédibles qui devraient nous intéresser. Finalement, il apparaît que les stocks d'armes et de munitions de l'Otan ne sont pas si importants qu'on pouvait le penser et surtout insuffisamment renouvelables dans des délais de disponibilité opérationnelle pour l'Ukraine . L'armée ukrainienne dépense sans compter tout en réclamant sans cesse d'autres livraisons. Les Etats-Unis et l'ensemble des pays de l'Otan commencent à tirer la langue sur les demandes croissantes de Kiev, se questionnent sur les possibilités des futures livraisons et voient avec inquiétude la fonte rapide de leurs propres arsenaux. latitude zero

Dans l'industrie de l'armement étasunienne, le niveau de production normal des munitions d'artillerie pour l'obusier de 155 millimètres – une arme d'artillerie lourde à longue portée actuellement utilisée sur les champs de bataille en Ukraine – est d'environ 30 000 munitions par an en temps de paix. Les soldats ukrainiens qui combattent les forces russes consomment cette quantité en deux semaines environ. C'est ce qu'affirme Dave Des Roches, professeur associé et chercheur militaire senior à la National Defense University des États-Unis. Et il est inquiet. "Je suis très inquiet. À moins que nous n'ayons une nouvelle production, ce qui prend des mois, nous n'aurons pas la capacité d'approvisionner les Ukrainiens", a déclaré Des Roches à CNBC. L'Europe aussi est à bout de souffle. "Les stocks militaires de la plupart des États membres [européens de l'OTAN] ont été, je ne dirais pas épuisés, mais appauvris dans une proportion élevée, parce que nous avons fourni beaucoup de (…) Lire la suite »
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Des industriels français complices de crimes de guerre commis par Israël ?

Alice ODIOT

De Gaza jusqu’au cabinet parisien d’avocats, le film "Made in France : au service de la guerre" (Arte) co-réalisé par Alice Odiot et Sophie Nivelle-Cardinale explore la responsabilité des producteurs de matériel militaire et, souligne aussi les difficultés d’enquêter dans ce milieu. Entretien.

Le 17 juillet 2014, au cours de l’opération « Bordure protectrice », un missile porté par un drone explose sur une terrasse de Gaza, tuant trois enfants. L’engin est israélien, mais une pièce retrouvée par un enquêteur de l’ONG Al Mezan, estampillée Made in France, permet d’établir un lien juridique entre un crime de guerre et un industriel français. Une enquête est instruite depuis 2018 par le pôle « crimes contre l’humanité » du tribunal de Paris. Comment s’est manifesté votre intérêt pour cette affaire ? Alice Odiot C’est une histoire que j’avais repérée dans les médias, même si elle y était restée discrète. Je suis habitée par les questions de justice, ce que c’est que rendre justice. Voilà pourquoi ces crimes de guerre m’intéressent : que peut-on faire quand on ne peut ni punir ni pardonner ? Ce sont des crimes qui ont l’air abstrait. Avec Sophie Nivelle-Cardinale (qui coréalise – NDLR), nous avions à cœur de rendre celui-ci concret, de donner un visage aux victimes. (…) Lire la suite »

Union Européenne : Israël empoche 1,6 milliard de dollars pour son industrie de mort

David CRONIN

La participation d’Israël à un important programme de recherche mené par l’Union européenne a été évaluée à près de 1,6 milliard de dollars – ce qui plus que suffisant pour acheter le silence sur le sort des Palestiniens.

L’utilisation du terme « valeurs » à intervalles réguliers semble être obligatoire lorsque la bureaucratie bruxelloise communique avec le public. Généralement, le terme est utilisé pour camoufler les effets réels de ses politiques en usant d’un verbiage sur les droits de l’homme et la démocratie. Un document interne indique que, derrière des portes closes, les représentants de l’UE sont en réalité motivés par des valeurs de nature financière et commerciale. Ce même document a été préparé pour Carlos Moedas, commissaire européen responsable des sciences, avant une discussion qu’il a eue en décembre 2018 avec Aharon Leshno-Yaar, ambassadeur d’Israël à Bruxelles. Les responsables qui ont rédigé ce document disaient à Moedas : « vous accordez une grande importance au rôle que jouent la recherche et l’innovation » dans la définition des relations entre Israël et l’UE. Clairement impressionnés par la réputation d’Israël en tant que puissance high-tech, les responsables ajoutaient (…) Lire la suite »

Les États-Unis ressuscitent les missiles de Comiso

Manlio DINUCCI
Le Pentagone a annoncé avoir effectué le 18 août, dans le Pacifique, le test d’un missile de croisière (Cruise) avec base au sol. Lancé d’une plate-forme mobile sur l’île San Nicolas en Californie, il a frappé son objectif à plus de 500 km de distance. Les données recueillies dans le test – informe le Pentagone – serviront au “développement de futures capacités de missiles à moyenne portée”. S’étant retirés du Traité FNI de 1987 -qui avait éliminé tous les missiles nucléaires étasuniens et soviétiques à portée intermédiaire (entre 500 et 5500 km) avec base au sol, y compris les Cruise basés à Comiso (Sicile)- les EU donnent le feu vert à une nouvelle et dangereuse course aux armements nucléaires. Le lancement du premier missile de la catégorie auparavant interdite par le Trait FNI a été effectué à peine 16 jours après le retrait définitif des États-Unis du Traité, annoncé par le secrétaire d’état Mike Pompeo le 2 août. Ceci confirme que, tandis que le Traité FNI était encore en (…) Lire la suite »